Un véritable son et lumière chez un particulier entre Brindas et Vaugneray !

Un véritable son et lumière chez un particulier entre Brindas et Vaugneray !
A l’occasion de leur évènement : » 2 P’tits Pas Pour Demain fait son show » à Mornant le 30 juin ! Vivien et Vivien vous font un topo !
Pour soutenir ceux qui sont qui galèrent
Pour soutenir mes amis artistes qui ne peuvent se produire en concert, aux théâtres, au cinéma !
Pour mes amis soignants et ceux qui travaillent dans le médico-social!
Et oui, un sourd peut faire de la musique, cela sera l’objet de ma prochaine vidéo !
Comme c’est dit dans le titre, mon contrat a été prolongé. D’un mois, plus exactement. Mon remplacement navigue donc à vue sans possibilité de faire de grands projets. Mais je suis injuste. J’ai pu faire acheter l’application WIVY pour l’établissement. Un kit d’animations et un juke-box/ karaoké sur une tablette, facile à faire en individuelle. Je m’en sers tout le temps maintenant et je suis encore plus disponible pour les résidents. Cela m’évite de perdre du temps à concevoir des animations. J’acquiers une plus grande liberté de présence auprès de résidents qui souffrent de solitude.
Même si la personne a des soins, des services de repas et de toilettes, cela n’est pas suffisant pour elle pour pimenter son quotidien. Parfois la télévision est branchée. Et d’autres chambres, d’autres personnes regardent un mur jonchés de photos de familles (Ou pas). Pas facile de faire face aux personnes qui me confient leur ennui, ou du fait qu’ils ne savent plus où elles sont. Une impuissance peut s’incruster dans notre pratique d’animateur. Quand je peux, je prends un temps d’écoute, d’échanges. Et en fonction de la personne et de la situation, je fais de l’humour. Impuissance aussi quand la personne souffre et attends qu’une infirmière vienne la soulager. Cela fait partie aussi du quotidien. C’est sûr, c’est pas une crèche où ça braille, ça vie, ça joue ! Dans les couloirs, le silence peut devenir pesant. (Des cris peuvent surgir aussi !)
Quand l’inspiration me vient, je pousse une chansonnette !
Et quand j’ai le temps je mets de la musique de guinguette!
Quand je passe furtivement, je marche à pas de loup malicieux
En saluant discrètement, d’un air point irrévérencieux !
Promis, je vous raconterai ce que je fais comme type d’animations la prochaine fois 😀
Très bonne semaine à vous !
La persévérance et la patience portent du fruit.
Quand le silence vient, ça fait un délicieux bruit.
(Toi, tu as bu de la bière ou de l’hydromel !)
Le confinement nous fait vivre l’essentiel
Quand certaines conditions sont réunies.
(C’est évident, d’autres ont des petits nids !).
J’envoie des ondes positives à ceux qui galèrent
Dans la solitude ou dans une ambiance scolaire.
(N’oublie pas ceux qui sont sur le terrain).
Bien sûr, soutenons-les avec des tambourins,
Qu’ils aient une vraie reconnaissance politique !
(Pas seulement des mercis, une vraie logistique!)
N’oublions personne pour plus d’humanité
Que l’argent serve à la solidarité, à la dignité.
(Dans tes rêves, mais oui faut y croire et se battre)
Rendre service, cela ne doit pas nous abattre
Mais relever ce qui fait sens en nous, le plus juste.
(Que ce ne soient pas les mêmes qui dégustent)
Hier soir, comme chaque soir depuis jeudi dernier,
J’ai fait du balafon sur ma terrasse !
En voici une démonstration : (Avancez un peu la vidéo pour m’entendre jouer 😉 )
Un son de guitare suivie d’une flopée de notes de piano. Tristan fut surpris. Il entendait. Il vérifia ses oreilles. Ses appareils étaient là. Absurde. Comme tout rêve d’ailleurs. Sauf s’il était vraiment réveillé. Il ouvrit ses yeux. Il se trouvait dans une grande salle de concert, avec des musiciens sur scène. Sur le côté, un grand panneau lumineux qui décrivait la musique et retranscrivait les paroles d’un chanteur. C’était toujours un rêve. Tristan ne fut plus submergé par les acouphènes. Les sons furent légères, tendres. Tout simplement harmonieux. Un chant s’éleva en crescendo et partit comme s’il dévalait des collines escarpées. Des sons de violons le faisaient frissonner comme s’ils l’emmenaient danser dans un camp de tziganes. Il était tout seul dans la salle à écouter l’orchestre et le soliste. Il resta longtemps à entendre. Des larmes de joie perlèrent ses joues. Il se laissa aller. Sans aucune honte. Puisqu’il n’y avait personne. N’est-ce pas ? Il se leva et juste au moment où il voulut avancer, il se heurta contre quelque chose. Il sentit qu’on le poussait. On le bousculait et fut traîné hors de la salle. La musique avait continué sans tenir compte de ce qui lui arrivait. Sur le pas de la porte, il se tint droit, tout tremblant contre le mur pour regarder la salle et le couloir en même temps. Personne. Il sentit pourtant des courants d’airs, des présences. Il eut la sensation désagréable qu’on le regardait. Son cœur battit. Un son aiguë perça son crâne coupant la musique enchanteresse. Tristan s’écria : « Et flûte ». Les acouphènes revenaient lui tourmenter. Il se laissa tomber et mit sa tête entre ses genoux. Il fut tiraillé entre des sons agréables à entendre et ces sons envahissants.
Soudain, il fut pris de vertiges. Il releva sa tête et se stabilisa avec ses mains contre le sol. Un sol caillouteux. Il regardait autour de lui. Il était dans une cour de récréation.
Que lui réservait donc son rêve ?
On dit souvent que la musique, le son, la voix peut apporter beaucoup au bien être des personnes. Mais alors, ceux qui sont sourds complètement et qui entendent très mal et ne peuvent pas apprécier les sons qui les agressent, les étourdissent ?
Peut-on trouver un sens à sa vie dans le silence complet ?
J’en suis convaincu. Oui. Je comprends très bien ceux qui rejettent ceux qui apprécient la musique, ceux qui entendent et savourent les sons. Mais on ne peut pas, sans cesse se battre contre ce qui nous manque.
Pour ma part, je n’ai pas d’odorat en plus de ma surdité. Donc deux sens en moins dont une, heureusement arrangé par un appareillage à l’oreille. L’odorat ne me manque pas puisque je ne sais pas ce que je sais. C’est ainsi.
Là où je compense énormément et que je trouve un sens à la vie, et c’est bien sur personnel, c’est la vue. Je puise mes ressources dans l’observation de la nature, des gens, des relations humaines à travers la photographie et l’écriture. Surtout la photographie. C’est un pur régal pour moi de faire des photos et de les partager.
Un sens à la vie dans le silence ? On peut le trouver en contact avec des gens qui nous entourent, nous aiment tel qu’on est malgré le souci de la communication sauf si on arrive à se parler en LSF (Langue des Signes Françaises) ou en LPC (Langage Parlé complété).
Même dans le silence, nous avons chacun des ressources inexplorées ou peu exploitées, j’en suis certain. Par exemple, le toucher, certains peuvent avoir un don pour le modelage (j’en ai fait en CM2 et parait-il, j’avais un talent fou), pour la sculpture ou autre. On peut y prendre du plaisir et y trouver ses petits bonheurs à créer. Je crois fermement qu’en s’accomplissant, qu’en mettant en œuvre ce qu’on aime faire, on peut trouver une grande joie.
Même si reconnais ma grande chance, je souhaite vraiment que ceux qui sont dans une profonde surdité et qui la vivent très mal puissent trouver des bouts de bonheurs. Et ces petits bouts de bonheurs sont uniques pour chacun.
Quand je suis seul, j’aime entendre le silence se poindre au creux de mes oreilles.
Surtout après avoir affronté la foule, le bruit des voitures, les travaux ou les machines qui ont tourné dans la maison.
J’aime entendre des voix douces et paisibles où je peux comprendre chaque mot, dans un environnement calme.
J’aime entendre une articulation simple, sans être exagéré. Cela me fatigue moins. je ne suis pas obligé de me concentrer.
J’aime entendre la voix de la personne avec son regard, ses lèvres. Je peux mieux apprécier la parole, cerner ce qu’il veut me transmettre.
J’aime entendre la musique surtout quand c’est harmonieux, selon certaines fréquences et à un taux de décibel agréable. J’aime surtout quand c’est dynamique et puissant aussi comme les symphonies classiques etc…
J’aime tendre mon oreille dans la nature pour capter les chants des oiseaux ou le roucoulement d’un ruisseau.
J’aime , ô combien j’aime entendre des choses positives, constructives, épanouissantes ancrées dans la réalité.
Bien sûr qu’il y a des trucs, des machins que je n’aime pas mais je préfère évoquer ce qui est positif. Très important, pour le moral. J’ai bien conscience des horreurs et des conneries en ce monde mais il n’y pas que ça ! Deux poids, deux mesures. J’ai choisi de nourrir ce qui est positif, ce qui fait grandir chacun de nous avec ses qualités et défauts. Tout est dans la nuance et le juste milieu.
Et vous, qu’aimez-vous ?