Journée type du confiné (pas con fini, hein ? )

Lever vers 7h avec un réveil lumineux
Étirements, massages chinois, méditation.
Préparation du petit-déjeuner.
Absorption de tartine au beurre et boisson végétale.
(Et les verbes, tu ne les utilises pas ?).
Habillage
Brossage des dents
(Heureusement oui !)
8h : Travail
Ecriture sur mon blog
Informations du jour
Mise en lien professionnelle
De temps en temps, observation du ciel et des arbres.
(Tu bayes aux corneilles quoi !)
Gestion administrative
(C’est limité quand même en ce moment)
10h : Relais avec ma femme pour s’occuper de notre fille.
Histoires et jeux.
« Bagarre » et rires.
(Je comprends mieux tes cheveux ébouriffés)
Préparation du repas.
Activités physiques.
(Cela ne peut que te faire du bien)

12h : Pause familiale avec repas.
2 petits dessins-animés pour la petite et sieste !
(Tu savoures ce moment là, je sais !)
Lecture de romans ou de revue
Détente avec un chocolat noir.
(Ton bide en prends un coup, attention)

15h : Reprise du travail
Création de contenus vidéos
Ou recherche d’idées,
De pistes de travail.
Visio avec des collègues ou ma coach.
(Ou tu joues à Kingdomino en ligne)

17h : Relais pour jouer avec ma fille.
On s’aère sur la terrasse
Ou travaille dans le potager.
(Mais dis donc, tu utilises des verbes).
Bain et pyjama… pour ma fille hein!
Préparation du repas.
Repas.
(Logique la suite quand même!)
Histoires
20h Applaudissement pour les soignants en accompagnant au balafon.
(Qui ne dure que 6 minutes, heureusement pour tes voisins).
Endormissement de la petite

21h Temps en couple
Avec série (The Crown) ou jeux.
(Enfin, c’est très aléatoire vu que votre fille s’endort entre 21h30 et 22h00)

C’est une journée type hein de la semaine. (Cela varie en fonction des rendez-vous téléphoniques ou rendez-vous visiophoniques :-D).
Le week-end, on fait plus le ménage et le potager.
On passe beaucoup de temps en famille, avec des apéroskypes avec les cousins et les grands-parents!

Au final, les journées passent vite et nous avons cette chance-là!
De tout coeur avec ceux pour qui c’est galère!
Prenez bien soin de vous!

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Pluie en pagaille

Pluie nourricière
Pluie outrancière
Pluie Rafraîchissante.
Pluie terrifiante.
Pluie douce et fine.
Pluie qui nous confine.

Gouttes brillantes.
Gouttes bruyantes.
Gouttes délicates.
Gouttes écarlates.

Sortons les parapluies !
Euh non, c’est cuit!
Restons au sec.
N’allons pas vers l’échec!

Gouttes (1)

Nos ainés

Nos vieux, si tout se passe bien, nous serons comme eux.

Nos vieux sont nos histoires singulières, particulières, uniques.

Nos vieux sont des jeunes qui ont eu des idéaux, des rêves, des passions.

Nos vieux sont nos mémoires, nos vies remplies de souffrance et de joie.

Dans un village de la brousse sénégalaise, un vieux couple enlèvent la coque des arachides pour nourrir leur entourage.

Dans nos contrées françaises, un vieux couple sont seuls dans une maison, regardant hagard un ciel pluvieux.

Au coin du feu, autour des jeunes et des adultes, une vieille dame leur raconte une histoire. Pas de murmures et de ricanements brisent l’aura de la conteuse.

Chez nous, la grand-mère est déjà dans sa chambre loin du brouhaha de sa famille, qui se chamaille, l’ont mis à l’écart parce qu’elle radote.

Au pied d’un immense manguier, sur une natte, sont assis des vieux en silence avec fierté. Des gens du village viennent les consulter pour des conseils de récolte, d’éducation de leurs enfants.

Dans les maisons de retraite, ils sont parqués dans un salon, figés comme des statues en attendant le repas.

Mes vieux, mes grands-parents,  sont morts et j’aurai tant bien aimé parler avec eux, connaître encore plus leurs vies, qu’ils se réjouissent de ce que nous vivons, qu’ils nous accompagnent dans nos épreuves avec confiance et espérance.

Quelle relation avons-nous avec nos vieux ? Quel lien, quel regard avons-nous envers eux ?

Mettons-nous à leur place.

Comment j’aurai aimé qu’on s’occupe de moi ? De quelle manière pourrait me respecter dans ma dignité, ma liberté malgré mes dépendances ?

Comment j’aurai aimé qu’on me voie, qu’on me considère, qu’on me reconnaisse ?

Ils sont toujours des adultes, des individus qui méritent de la bienveillance, de la douceur, de la tendresse même s’ils nous renvoient des choses difficiles dus à leur âge. Ne les enfermons pas dans leurs pathologies, dans leurs maladies etc…

Ils ont chacun leur place dans la société à leur manière.

Que je vous rassure, chez nous, je connais des maisons de retraite qui respecte chaque personne âgée, une volonté de l’intégrer et de lui laisser une place en toute liberté.

Donnons-leur la possibilité de continuer à vivre dans une ambiance de joie, de sérénité, de créativité malgré les douleurs, les souffrances.

Nos vieux, que leurs fins de vies soient la meilleure possible.

Nos vieux ? On devrait dire nos aînés ?
Qu’en ces temps difficiles, prenons encore plus soin d’eux !

Kolda et Ballade 041
Couple jeune depuis longtemps décortiquant des arachides au Sénégal, 2007 !

Journal d’un confiné #15 Ras-le-bol

Ce matin, un grand ras-le-bol
J’essaie de trouver des paraboles !
(Ta fille a des images, je crois !)
Mais non, j’aimerai m’exprimer
Avec des analogies pour ne pas déprimer.
( C’est autorisé aussi de faire la tronche)
Il n’y a rien qui me bronche.
J’en ai marre des lâchetés politiques.
(Tu nous fais un cri apocalyptique ? )
J’en ai marre du confinement
sans qu’il y ait de sens, vraiment !
(T’es un expert en la matière ?)
Non, c’est ce qui me désespère.
Je me documente, je m’informe.
(En vérifiant tes sources, conformes!)
J’ai envie de m’aérer la tête,
Courir sans but, sans quête.
(Utilise sans fin ton imaginaire)
Je regarde ce ciel bleu d’azur
Pour m’envoler, une vraie césure !
(Tu divagues, mon vieux)
J’ai hâte des jours pluvieux
Pour compter chaque goutte.
(Pour passer le temps ? Ridicule !)
Je songe à mon véhicule
Qui prend racine et fleurit.
(Vivien, t’as fini ton pitrerie ? )
J’avise mes murs à colorier
de milles lauriers.
(ça y est, on t’a perdu ! Allo ?)
Tout va bien, je révasse!
Point je ne trépasse.

Continuons à être solidaire!
Ne laissons pas notre colère passer à la haine.
Ni à la méfiance et aux gestes inconsidérés.
Vraiment pleins de courage !
De tout coeur avec vous!

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Nigelle de Damas

Journal d’un confiné #14 Pâques

Ce matin, ce fut la chasse aux oeufs.
Elle s’est habillé à une vitesse folle
Pour aller courir sur le gazon,
Juste dans un petit espace vert à nous
Mais ses cris de joie ont rempli le quartier.
Joie particulière ce matin en ces temps douloureux.
L’obscurité n’empêchera jamais la lumière d’émerger.
(Dis, tu arrêtes les phrases bateaux, un peu gnangnan).
Je me disais bien qu’il y avait un truc, autant de phrases d’affilées.
(Méfie-toi, tu vas le regretter un de ces jours,
tu seras un vrai sourd-muet).
Hier, j’ai tenté de faire un pain à la farine de mais
Puis des brioches d’origine italienne.
(Mazette, je crains le pire. Et alors ?)
Le goût est bon sinon, c’est roboratif.
(C’est l’intelligence artificiel qui t’a donné la recette ? )

Tu sais quoi, je souhaite lister les bonnes initiatives qui émergent et mes coups de coeur.
(Ce sont des oeufs que tu offres quoi! Pas de quoi faire une omelette).
Bref, c’est parti et cette liste n’est pas exhaustif bien entendu :
LPLIZ: une communauté d’entraide et de bienveillance en faveur des personnes les plus fragiles, handicap (in)visibles. Aujourd’hui, dans ces moments difficiles de confinement liés à la pandémie du COVID-19 cette idée prend tout son sens. Lpliz rassemble une communauté de 5000 Lplizers actifs, d’aidants et d’aidés. (Source : Talenteo)
(C’est pas beau de faire un copié-collé, dis donc! Faut voir leur liste tout simplement)
Réserve Civique : un plate-forme qui recense les besoins et proposer ses services
1lettre1sourire : Pour envoyer des lettres aux personnes isolées, à ceux qui sont dans les EHPADS.
(J’en ai déjà fait deux mais faudrait en faire plus. La solitude est mortel hélas aussi).
Fabrication de masques pour permettre aux personnes sourdes et malentendantes de lire sur les lèvres. (Source : informations.handicap.fr )

Puis il y en pleins d’autres. N’oublions surtout pas ceux qui travaillent dans des foyers de vie (Educateurs spécialisés, AMP, moniteurs-éducateurs…), ceux qui font de l’aide à domicile…

Je vous envoie pleins d’ondes positives
(Tant que ce n’est pas la 5G)
Osez téléphoner, prendre des nouvelles !
Un mot pour se sentir exister et faire vivre l’autre.
(J’entends les violons et les trompettes).
Bref, restez chez vous et prenez soin de vous
(S’il n’y pas d’obligations vitales, bien entendu). 

Table festif (Gâteaux et boissons)
Pâques en Guinée-Bissau en 2007 ! (Photo qui n’illustre aucunement ton texte !!)

Journal d’un confiné #13 Des larmes

Voici que viennent les larmes
J’ai envie de baisser les armes.
(Viens donc pleurer un bon coup
Savoir un proche atteint, ça secoue).
Des larmes pour leur dire : « Je t’aime »
Qu’ils entendent ma voix à l’extrême.
(Nos émotions sont exacerbés, amplifiés
Viens donc les exprimer, te vivifier).
Des larmes pour ne pas les oublier
Pour ne pas laisser fuir notre liberté.
(Pose tes maux, ne retiens rien
Ne laisse pas surgir le chaos jupitérien)
Des larmes pour évacuer, se vider
Et tenter de se relever, décidé !
(L’échec, cela serait de rester assis.
Continue donc ton récit).
Chaque chose en son temps
Le temps de digérer l’instant.
(Que je t’embrasse avec tendresse
te rejoindre dans la détresse).
Un petit sourire dans le ventre me vient
Pour éviter les remords diluviens.
(La tristesse n’empêche pas la paix
L’espérance viendra t’enveloper).
Sans doute ! J’ai envie d’y croire.
J’ai besoin de silence, un exutoire !
(Je reste toujours là, si besoin
Prends bien soin de soi, sans foin!)

Texte écrit en écoutant le Requiem de Mozart

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Journal d’un confiné #12

La persévérance et la patience portent du fruit.
Quand le silence vient, ça fait un délicieux bruit.
(Toi, tu as bu de la bière ou de l’hydromel !)
Le confinement nous fait vivre l’essentiel
Quand certaines conditions sont réunies.
(C’est évident, d’autres ont des petits nids !).
J’envoie des ondes positives à ceux qui galèrent
Dans la solitude ou dans une ambiance scolaire.
(N’oublie pas ceux qui sont sur le terrain).
Bien sûr, soutenons-les avec des tambourins,
Qu’ils aient une vraie reconnaissance politique !
(Pas seulement des mercis, une vraie logistique!)
N’oublions personne pour plus d’humanité
Que l’argent serve à la solidarité, à la dignité.
(Dans tes rêves, mais oui faut y croire et se battre)
Rendre service, cela ne doit pas nous abattre
Mais relever ce qui fait sens en nous, le plus juste.
(Que ce ne soient pas les mêmes qui dégustent)

Hier soir, comme chaque soir depuis jeudi dernier,
J’ai fait du balafon sur ma terrasse !
En voici une démonstration : (Avancez un peu la vidéo pour m’entendre jouer 😉 )

 

 

Journal d’un confiné #11

Ce matin, je reprends le rythme
Et déjoue les algorithmes.
(Que vas-tu faire de nouveau ?)
Découvrir du Marivaux
Ou des comptines d’Henri Dès
(N’en fait pas un pataquès !)
Ce week-end, j’ai récupéré des cartons
Dans mon garage à tâtons.
(Tu as découvert des merdouilles ?)
Non, je n’ai pas fini bredouille.
J’ai retrouvé des alcools, des livres.
(Et hier soir, tu as été ivre ? )
Point du tout, j’ai bouquiné
Et rien ne m’a turlupiné.
(Tu as varié entre le concret et l’intellectuel!)
Il me fallait cet équilibre perpétuel
Qui se renouvellera toujours.
(Et si tu te lâchais en ce jour).
Quoi donc ? dans la créativité ?
S’échapper dans la relativité ?
(D’oser d’être toi et d’illuminer).
Je vais passer pour un illuminé.
Je tiens à garder ma pudeur.
(Il y encore de la marge en profondeur).
Je continue à rester confiné, chez moi
Même si je m’échapperai une heure, sans émoi.

Quel nouveauté aujourd’hui je ferai ?
Je ne sais pas encore, une vraie surprise !
J’irai prendre des nouvelles, écrire des lettres
Sur le site 1lettre1sourire pour les EHPAD.
On continue de se protéger pour protéger les autres.
De tout coeur avec chacun et chacune!
Hier soir, j’ai joué au Balafon sur la terrasse pour la quatrième fois
et j’ai salué pour la première fois les voisins d’en face !
Comme quoi, il ne faut jamais perdre espoir et perséverer. 

Le Crozet (7)
Chat qui n’a rien à voir avec le texte! je sais! Juste pour le plaisir 😉

Journal d’un confiné #10 – Voyage

Parait que ce sont les vacances
Instants de tous les extravagances.
(Tout mais dans ta demeure).
J’irai sur les routes sans heurts
Loin des tumultes, de l’agitation.
(Tu m’agaces ! Dans ta construction!)
J’irai sentir les embruns subtiles
et oublier les tracas futiles.
(Tu es sourd ou quoi ? Chez toi!)
Je découvrirai la Bresse, l’Artois
Ou les confins du Cézallier.
(Je m’énerve ! Dans ton foyer ! )
Je parcourrai les sommets du Jura
Et les profondeurs du Sahara.
(Tu sais ce que c’est le confinement ? )
J’irai sillonner les départements,
M’égarer sur les communales.
(Tu ignores la crise internationale ?)
Seul, coupé du monde, peinard
Je chantonnerai sans fard.
(Espèce d’égoïste ! Ici on crève !)
Dis, tu me laisses un instant de rêves
Tranquille dans mes toilettes !
(Hein ? Toi, tu vas te prendre une palette !)
Je reste bien chez moi pour ma santé
Et la santé de toute ma communauté.
( Et que cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd!)
Sinon faudra le dire avec des images, des signes
Pour que tout le monde intègre les consignes.
(Et bien, je nous souhaite un meilleur séjour!)

 

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Et pour ceux qui se seraient pas au courant, j’ai fait une petit vidéo :

Journal d’un confiné #9

J’attends que me vienne l’inspiration
Au son des rythmes du balafon.
(Quoi donc ? des percussions ? )
Le ciel est toujours là, avec passion
Avec le soleil qui me nargue.
(Prends tes maux et tu les largues).
Je m’imagine courir auprès des gazelles
Dans la brousse et manger des bretzels.
(Tiens donc, tu n’aurais pas le fièvre ?).
Je m’en vais converser avec Leuk le lièvre,
Et chanter, claqueter avec Dame Cigogne.
(c’est le musique qui te cogne ? )
Je rêve de boire un délicieux bissap
Et que rien ne me trouble, me sape.
(T’as bu du bon ce matin, dis donc!)
Je ne serai pas rien, quelconque
Pour lire des contes africains.
(N’oublie pas les alsaciens !)
Allez, je vous laisse ce matin divaguer
Rever et se laisser zigzaguer.
(Je ne vois pas de quoi tu parles).
Je vous souhaite le principal :
De vivre pleinement l’instant.
(Même quand tu trames, galères !)
Je vous envoie pleins d’ondes positives
Et s’émerveiller devant de belles initiatives.

 

Kolda et Ballade 091 (2)
Pirogue sur un lac dans le Fouladou, près de Vélingara (Sénégal – 2007)