Ce soir, je suis trop crevé et pourtant, je me suis engagé auprès de mes amis pour aller écouter un concert. J’avais prévu d’aller en voiture mais il est en panne de batterie et il est trop tard pour aller au garage. Tant pis pour moi. Je prends le métro. Mes yeux tombent lourdement alors que la rame du métro arrive. Le bruit me fait sursauter et j’avance tel un zombie. Un de mes potes, m’ayant rejoint, me pousse vers une place vide. Je m’endors. Vidé. Je sens qu’on me secoue. Nous sommes arrivés à la station. Je me lève rapidement et ma tête tourne. Je suis dans le brouillard. Les gens croient que je suis bourré. Déjà, à 19h30 ? Sortis dans la rue, je sens la pluie me rafraîchir qui me réveille un peu. J’essaie d’éviter les poteaux mais mes pieds n’ont pas le temps d’esquiver les flaques. J’entends des rires. Les phares des voitures m’éblouissent. J’arrive enfin à percevoir mon environnement. Je distingue l’auditorium. Nous allons écouter Les Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgsky –orchestration de Ravel.
Enorme queue. Attente où l’on avance à pas d’escargots ou même limace tellement je suis vanné. Enfin, nous montons les escaliers qui me semblent interminables pour arriver au troisième étage. Nous surplombons complètement l’orchestre. Magnifique salle et grandiose.
On s’assoie. La lumière s’éteint et les musiciens entrent. Le premier violon entre ensuite que nous applaudissons. Il lance l’accord pour l’orchestre. Enfin, le chef d’orchestre arrive. Tonnerre de battements de mains. Salutations et présentation de l’œuvre de Gershwin.
Enfin, il s’élance et bats la mesure. Clarinettes puis orchestre en entier. Mes sens s’éveillent petit à petit. Les accords défilent en prenant des rythmes plus ou moins saccadés. Ma fatigue tombe au fur et à mesure. Une véritable symphonie qui fait connecter mes neurones. Je ne vois pas le temps passer. Je me redresse de plus en plus. Dynamique plutôt amusante, féerique par moments.
A la fin des dernières notes, une salve d’applaudissement s’élèvent dans la salle. Rappel. Encore des rappels. J’étais shooté à l’adrénaline. Complètement réveillé, énergique. Mes batteries étaient rechargées à blocs. J’étais prêt à aller courir, à aller faire la fête, à faire la tournée des bars avec mes amis. Reboosté. Une énorme envie de refaire monde et travailler, agir. J’ai pris conscience qu’on pouvait être rechargé à bloc grâce à la musique ou bien dans d’autres situations qui peuvent être stimulantes.
Histoire complètement inventée inspirée de faits réels.