Un son de guitare suivie d’une flopée de notes de piano. Tristan fut surpris. Il entendait. Il vérifia ses oreilles. Ses appareils étaient là. Absurde. Comme tout rêve d’ailleurs. Sauf s’il était vraiment réveillé. Il ouvrit ses yeux. Il se trouvait dans une grande salle de concert, avec des musiciens sur scène. Sur le côté, un grand panneau lumineux qui décrivait la musique et retranscrivait les paroles d’un chanteur. C’était toujours un rêve. Tristan ne fut plus submergé par les acouphènes. Les sons furent légères, tendres. Tout simplement harmonieux. Un chant s’éleva en crescendo et partit comme s’il dévalait des collines escarpées. Des sons de violons le faisaient frissonner comme s’ils l’emmenaient danser dans un camp de tziganes. Il était tout seul dans la salle à écouter l’orchestre et le soliste. Il resta longtemps à entendre. Des larmes de joie perlèrent ses joues. Il se laissa aller. Sans aucune honte. Puisqu’il n’y avait personne. N’est-ce pas ? Il se leva et juste au moment où il voulut avancer, il se heurta contre quelque chose. Il sentit qu’on le poussait. On le bousculait et fut traîné hors de la salle. La musique avait continué sans tenir compte de ce qui lui arrivait. Sur le pas de la porte, il se tint droit, tout tremblant contre le mur pour regarder la salle et le couloir en même temps. Personne. Il sentit pourtant des courants d’airs, des présences. Il eut la sensation désagréable qu’on le regardait. Son cœur battit. Un son aiguë perça son crâne coupant la musique enchanteresse. Tristan s’écria : « Et flûte ». Les acouphènes revenaient lui tourmenter. Il se laissa tomber et mit sa tête entre ses genoux. Il fut tiraillé entre des sons agréables à entendre et ces sons envahissants.
Soudain, il fut pris de vertiges. Il releva sa tête et se stabilisa avec ses mains contre le sol. Un sol caillouteux. Il regardait autour de lui. Il était dans une cour de récréation.
Que lui réservait donc son rêve ?
suis vraiment curieuse…
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