C’est ainsi

C’est ainsi qu’il voudrait jouer.

Jouer avec ses mains sans danger

Prendre des risques en rêvant

Et créer en grandissant, s’élevant

Pour atteindre une joie jubilatoire.

Je vis. Ce n’est pas rédhibitoire.

C’est ainsi qu’il voudrait courir.

Courir avec ses jambes tordues

Sans risquer de tomber et souffrir,

Sous des regards détendus. 

Dylan est son nom à vie

Déjà connoté loin des envies.

Il voudrait bien s’appeler autrement

Pour fuir des préjugés, des gens

Qui ne veulent pas accepter la différence.

C’est ainsi qu’il voudrait chanter.

Chanter avec ses logorrhées

Et ses bruits de bouche courbée.

C’est ainsi qu’on voudrait le regarder.

Le regarder à travers ses yeux.

Et son sourire malicieux

Je respire. C’est une nécessité.

C’est ainsi qu’il voudrait faire de la musique.

Composer dans sa tête et diriger

Si on lui donne des outils basiques

Pour ne plus être déranger.

Ne baissez pas les bras.

Continuez, persévérer.

Je vaux la peine d’être aimé.

Merci. Tout le temps je vous le dirai.

Texte écrit en 2014. Copyright VL 🙂

Et si j’arrêtais de râler

Et si j’arrêtais de râler.

De me plaindre

De se plaindre de ce que font les autres.

Et si j’arrêtais de voir que le côté négatif

Même si les temps sont durs, difficiles.

Je peux devenir toxique pour moi et pour les autres

Sans doute de manière involontaire.

Et si j’arrêtais cet engrenage où tout va mal.

Et si je déployais encore plus ce qui est positif.

Et si je faisais grandir encore plus ce qui marche bien.

Cela pourrait diminuer mon côté sombre

Que nous avons tous en nous.

Et si je souriais un peu plus que d’habitude,

De m’ouvrir davantage.

Les jours deviendront sans doute meilleurs.

Mais comment ?

En partageant ses passions,

En faisant du bien autour de soi

D’aborder l’autre de manière bienveillante

Sans préjugés, sans amertumes.

Ok, ce n’est pas facile mais cela vaut le coup d’essayer.

Il est plus facile de râler que le contraire.

C’est donc un défi, une aventure

De vouloir changer de regard,

De passer de la méfiance à la confiance.

En passant le cap de la non-râlerie,

Sans doute, j’aurai envie de créer, d’inventer,

De découvrir, de partager, d’échanger

De partir à l’aventure.

Vivre tout simplement.

Puis la tête pourrait devenir moins lourde

Moins chargé en rumineries et plaintes.

L’esprit pourrait devenir plus léger et plus enclin

A s’émerveiller, à être disponible pour soi et pour l’autre.

Et le corps ? Les maux pourraient s’estomper

Comme les migraines, les maux de ventres etc…

Et pourquoi pas ? On essaye ?

Aujourd’hui, j’arrête de râler.

Et toi ?

Même un seul regard

Même un seul regard, un seul de tes mots

Reconnaissant son être et ses maux,

Sa mémoire ne l’oubliera pas de sitôt.

Il continuera à espérer sans être pataud.

 

Même une seule caresse sur son visage figé,

Il continuera à sentir, à aimer, à piger

Ta présence à ses côtés, immobile.

Son sens de la vie aura toujours un mobile.

 

Même si tu l’as à peine parlé, à peine croisé,

S’il a été touché, il se souviendra de toi.

Le temps n’a pas de prise sur nos joies prisées

Gardées au fond de nos mémoires qui se déploient.

 

Même si l’âge nous cueille dans la faiblesse,

Notre corps restera marqué de nos victoires

De nos quotidiens, de nos belles histoires,

Même si des trous viennent et nous blessent.

 

Continue à semer avec ce que tu es, avec ce que tu fais.

Des mercis inattendus viendront dans un certain temps.

Plus nous nous laissons surprendre, plus c’est un bienfait

Qui nous aidera à croire, à avancer dans l’instant.

 

N’aie donc pas peur faire le premier pas

Même s’il est tout petit, presque insignifiant.

En mettant tout ton énergie, il deviendra vivifiant

Et jaillira plus loin que tes rêves sans trépas.

Rêve d’un éducateur

Franck se pose sur un banc du jardin du foyer.

Il voit les jeunes jouer sur le terrain.

Soudain, Tim fait tomber Déborah.

Pensant qu’ils allaient s’insulter, il se lève.

Mais curieusement, Tim s’excuse et Déborah lui fait un grand sourire.

Etonnement de Franck.

C’est l’heure de mettre la table pour le repas.

Il se dirige vers la salle à manger et constate avec surprise

Que Théo et Célia ont accompli leur service.

Le nec plus ultra, il découvre des petits bouquets de fleurs sur chaque table.

Franck respire joyeusement, drôlement bien.

Il n’a pas envie de se méfier. A quoi ça rimerait ?

Il entend de la musique au salon. Il va voir

Il aperçoit danser les jeunes surtout deux qui ne s’entendaient pas du tout.

Mais là, c’est autre chose. L’éducateur se demande s’il ne s’est pas trompé de groupe.

Est-ce que ce sont bien les jeunes qu’il accompagne et doit parfois gérer des conflits assez musclés ?

Soudain, la musique s’arrête. La plus jeune, Lili, déclame un slam.

Lili, celle qui bégayait, dit tout un trait, sans accrocher des mots, en prenant des temps de pause là où il faut.

Franck est émerveillé. Applaudissement et la musique repart.

Il ferme les yeux et un sourire rayonne en son être.

Il adore son métier.

Il ouvre ses yeux et se retrouve sur le banc du jardin.

Il aperçoit Tim faire chuter Déborah.

Franck sourit.

Il ne se passe rien. Déborah ne se met pas en colère.

Après tout, son rêve peut se réaliser.

Il a envie de changer de regard sur la suite.

Un regard sans méfiance sur comment les jeunes vont réagir.

Se projeter de manière positive sur ce qui va se passer.

Un regard de confiance que les jeunes peuvent le percevoir.

On ne sait jamais, n’est-ce pas ?

Franck se lève pour aller à la salle à manger.

La table est mise. Très grand satisfaction.

Il remercie Théo et Célia.

Cette dernière sourit et revient avec des serviettes de couleurs

Pour les plier délicatement sur chaque assiette.

Comme quoi, la surprise que chaque jeune peut nous réserver, c’est chaque instant.

Sachons toujours porter un regard positif et de ne rien juger sur ce qui va se passer par la suite.

Semons, semons avec nos valeurs, notre bienveillance et les fruits viendront.

Et si je te regardais ?

Et si je te regardais

Comme tu es, avec ce que tu vis à l’instant présent

Sans regarder ton passé, tes erreurs, des pesanteurs

Sans préjuger sur ton avenir en fonction de ce que tu as vécu.

Juste te regarder simplement avec sincérité,

Avec bienveillance en veillant de ne faire aucune supposition.

Et si je te regardais gratuitement

Sans rien attendre de toi,

Sans que tu aies besoin de me prouver de quoi que ce soit.

Et si je te regardais avec amour, avec amitié, avec fraternité.

Et si je te regardais sans méfiance, sans amertume, sans haine

Même si tu m’es inconnu, même si tu n’as pas l’air « convenable.

Je ne te regarderai pas avec naïveté ni avec pitié

Quel que soit tes souffrances, ton handicap.

Te regarder juste toi

En respectant ta dignité, ton intimité.

J’irai plus loin si tu le souhaite pour se parler,

Pour s’écouter et échanger.

Et si je te regardais pour entrer en communication avec toi.

Te regarder pour reconnaître que tu es là, présent.

Te regarder et être disponible à ce que tu vis à cet instant.

Te regarder sans juger, sans arrière-pensée.

Ce n’est jamais simple de regarder l’autre

A cause de nos vécues, de nos histoires respectives.

Mais cela vaut le coup d’essayer.

 

Se regarder pour ouvrir nos cœurs avec liberté et sérénité.

Un  vrai challenge et une aventure de tous les jours.

« Comment il te regarde l’autre ? »

Le regard des autres te titille, nous titille.
Parfois même un peu trop et nous bloque dans notre liberté.
T’as parfois l’impression d’être jugé, regardé de travers parce que t’es différent.
Ou bien parce que tu as réagi de manière bizarre, hors norme.
Tu as souvent l’impression qu’on te regarde comme une bête en cage.
Et parfois, ce ne sont malheureusement que des impressions.
En te jugeant bizarre, tu te donnes une image défaussée aux yeux des autres.
C’est parce que tu te juges que tu as l’impression qu’ils portent sur toi un regard réprobateur.
Nous interprétons facilement ce que peuvent penser les autres sur nous.
Mais nous ne pouvons jamais savoir ce que pensent les autres.
Je sais bien que ce n’est pas simple de prendre de la distance par rapport aux autres.
Que pensent-ils donc de moi ? Ils complotent contre moi ? Ils disent du mal sur moi ?
Mais peut t’importe, en fait, ce qui compte, c’est ta propre conscience et toi seul connaît ta valeur.
Facile à dire qu’à le vivre, je sais. C’est le chemin de toute une vie d’avancer avec sa propre liberté intérieur.
Ecoute ou vois plutôt ceux qui sont bienveillant avec toi et reconnaissent ta vraie valeur, qui acceptent tel que tu es.
Déjà, faut s’accepter pour être accepté au fur et à mesure du temps.
Se détacher du regard des autres prend du temps et surtout dépend ce que tu fais, en cohérence avec tes valeurs profondes et tes actes de chaque jour autour de toi.
Le regard des autres peut dépendre du regard qu’on porte sur soi, et de s’assumer pleinement sans porter un regard de jugement sur les autres.
Avec mon expérience de la surdité, le regard des autres était amplifié par les paroles que je n’entendais pas. Quand je les voyais parler devant moi sans rien comprendre, des questions me venaient : Parle-t-il de moi ? De quoi cause-t-il ?
Quelle personne sourde ou malentendant n’a jamais vécu ça ?

Peu importe comment les autres te regardent. Ce qui compte, c’est comment tu assumes pleinement ta personnalité, ton caractère, ce que tu es.

Regarde-moi

DSC_0241

Regarde-moi.
S’il te plait, regarde-moi.
J’ai l’impression que tu me fuis.
Je ne me sens pas reconnu.
As-tu honte de moi ?
Que représente mon visage pour toi ?
As-tu peur de voir mes fragilités
Alors que je suis peut-être fort ?
Tu me rejettes parce que je te déçois ?
Regarde-moi sans projeter de dessein sur moi.
Je suis une personne libre, entière et fière.
Mais ça, tu ne le sais pas
Si tu ne me regardes pas.
Tu as peur de plonger dans mon regard
De voir mon intimité bafouée, ballotée.
Ton regard est important pour que je puisses grandir
M’appuyer sur des personnes qui me font confiance,
Et surtout qui croient en moi.
Je voudrais te regarder mais ton visage s’incline.
Tu te détournes de moi.
Tu n’en as pas conscience peut-être.
Mais moi, je te regarde.
Renouons une vraie relation.
Je compte sur toi
Comme je compte sur chaque personne
Sur qui je pose mon regard.
Mais un regard simple, sans défiance
ni méfiance ou dégout.
Juste un regard d’ouverture.
C’est percevoir une partie de l’être.
Donner son regard, c’est se montrer en partie.
Alors, c’est ça ?
Tu ne me regardes pas pour ne pas que je vois
Ton malaise, ta souffrance de me voir galérer ?
Tout ça parce que je ne rejoins pas tes désirs,
Que tu aurais voulu que je tende vers ton idéal ?
S’il te plait, regarde-moi pour qu’on se parle vraiment.
J’espère que le temps viendra au dialogue.
S’il te plait, regarde-moi sans projection, sans peur.
N’aie-pas peur de moi, je suis tout autre
Et tu pourrais en être fier et rassuré.

Alerte à la joie! / Joy alert ! / Alerta a la alegria!

Ce matin, un grand éclat de rire s’est propagé dans toute la ligne de métro.

Nous ne connaissons pas le nombre de victimes contaminés avec rétro.

Au même moment, à l’arrêt de bus « Le pessimisme », Une profusion de joie

S’est emparé d’un groupe de jeunes. Ils se sont mis à embrasser leur entourage.

Nous ne savons pas pour le moment quel groupe revendique cet outrage.

Un vent de joie s’est mis à souffler dans les rues et ruelles de Grognon.

Les habitants ont été appelés à sortir et à ouvrir en grand leurs fenêtres !

Des odeurs de tristesse semblent disparaître au fil des échanges d’amitié.

La préfecture a lancé une alerte à la joie appelant la population à respirer.

Vigilance rouge pour la neige de plaisirs et d’envies de projets, de rêves.

Tout semble balayer le cynisme et l’hypocrisie. Une douce dérision

Semble alléger les poumons d’inquiétudes et de stress.

Une pollution de lucidité et de conscience risque de changer les regards.

Les symptômes seront la compréhension, l’écoute, l’empathie avec discernement.

Attention, cela entraînera une maladie incurable : La Vie !

Les préjugés ne nous lâcheront jamais.

Les préjugés ne nous lâcheront jamais.
On ne s’arrêtera jamais de se projeter, d’imaginer des scénarios, de ce que l’autre pourrait penser de nous quand on a dit ou fait cette action.
C’est la méconnaissance de l’autre qui nous met dans des situations inconfortables.
Clichés, idées préconçues, projections, méfiance. Que de mots pour exprimer notre mal-aise face à une personne que nous avons du mal à cerner.
« Tu me regardes de cette façon. J’ai l’impression que tu me juges »
« Tu rigoles de façon bizarre. Je prends de la distance. Tu m’as l’air un peu bête. »
Ces pensées peuvent nous entraîner dans des mauvais films et nous donnent une fausse image de l’autre.
Qu’est-ce qui nous met dans cet esprit-là ? Le mal-aise comme je l’ai dit plus haut, le sentiment d’insécurité, l’incompréhension.
Nous sommes pétris de ces préjugés, dans un certain degré bien sûr.
Vous savez comment on dépasse nos fausses croyances. Par la connaissance de l’autre à travers la communication. Je dis ça comme si c’était facile. Et bien non, c’est un combat permanent pour aller jusqu’à la simplicité de la relation.
Une lutte intérieur pour briser nos mécanismes de défense.
C’est un vrai challenge.
Peur de l’autre.
Peur de soi aussi.
L’autre renvoie nos limites, nos fragilités. Alors on les repousse avec violence, en prenant l’autre comme un bouc-émissaire.
Rassurons-nous. Nous pouvons évoluer, chacun avec ce qu’il est, avec ses choix, ses décisions pour aller à la rencontre de l’inconnu, de ce qui est étrange, déroutant.
Osons aller au-delà de nos peurs.
Osons la bienveillance (sans hypocrisie et ironie), climat indispensable pour tisser un lien.

 

 

 

Je vous souhaite de dépasser vos préjugés, d’aller à la rencontre et de découvrir la bienveillance en vérité.