De la peur au rire !

Et si on arrêtait d’avoir peur ?
Apprenons à connaitre, et aller à la rencontre pour mieux comprendre. Puis d’en rire malgré la gravité du sujet tel que le handicap, le cancer, les maladies rares, les épidémies, le VIH, ainsi que d’autres thèmes sur la diversité avec l’homosexualité, la religion, les étrangers de tout horizons etc…

Et si on brisait le cercle de la peur ?
Comme « Évitons de parler de ce sujet, ça va faire peur au public » à propos du cancer. Justement, au contraire, informons au plus large. Plus la peur perdra du terrain, plus le regard sur ceux qui nous entourent sera positif et constructif. On peut être prudent au lieu d’être méfiant.
Et quoi de mieux d’en savoir plus par le théâtre, par l’humour.
Pour le cancer, je vous invite à découvrir la Chauve-SouriT de Caroline Le Flour. Un One woman show sur son expérience du cancer qui décape : « Mon cancer va vous faire mourir… de rire ! ». Pour ma part, j’ai hâte de la voir ! Même si je ne suis pas concerné directement. Enfin, presque, puisque j’ai des membres de ma famille ou des amis qui l’ont eu. 
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Puis sur le handicap, c’est tellement large. On devrait dire des handicaps. Cela recoupe les 85% de handicaps invisibles et 15% concernant le handicap moteur dont 3% pour ceux qui utilisent le fauteuil roulant.
Ne pas hésiter à informer que chaque personne ayant un handicap est tout d’abord une personne avec son histoire, ses émotions, sa personnalité, ses talents.
Ne pas hésiter à témoigner que le cancer n’est pas contagieux comme pour le handicap. On pourrait dire aussi nos différences physiques, nos différences sensorielles, nos différents de couleurs, nos différences émotionnelles, nos différences culturelles.
Bref, savourons et ancrons en nous cette phrase de Saint-Exupéry : « Nos différences loin de nous léser doivent nous enrichir »

Je vous invite à découvrir trois autres humouristes qui décoiffent :
. MAK, coomme tout le monde à un poil près !   (Tu viens quand sur Lyon ? )
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. One Woman Sit Up show de Stéphanie De Wint Binon
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Là, j’ai de la chance, elle vient dans la région lyonnaise, à Chaponost le 12 février à 20h30 à l’auditorium dans le cadre du festival Histoires d’en rire. Venez donc nombreux, j’y serai aussi et cela ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. (facile, je sais, je ne le dis plus à ceux qui me connaissent).

Et puis y en a qui cumulent un peu comme Gérard Lefort, Un vieux noir en fauteuil roulant, tout pour plaire!

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Alors, oui s’informer pour mieux appréhender différents sujets qui peuvent nous faire peur MAIS bien identifier les sources d’informations. Apprendre à prendre du recul et s’entourer de bonnes personnes qui peuvent nous aider à mieux comprendre ce qui nous coince. Du bons sens, mais cela s’apprends aussi !

Au cas où vous ne sauriez pas, sur la surdité, vous avez ma conférence-théâtralisée « Au secours, j’ai un collègue sourd », un seul sur scène sur l’accueil d’une personne sourde abordée avec humour et avec le regard de plusieurs personnages. (Oh le gars, qui fait sa propre promo!).

Alors vous êtes prêts à dépasser vos peurs et le courage d’en parler?
Vivement que j’entendes des rires au lieu des silences de gène !

Celui qui aimerait dire NON

Il aimerait susurrer NON

Contre ce qui est contraire à ses valeurs.

Mais il appréhende le regard des autres.

 

Il souhaiterait murmurer NON

Aux incohérences de son entourage

Mais s’inquiète du rejet des siens.

 

Il voudrait faire part de son NON

Aux politiques ambiguës, injustes

Mais il craint d’être isolé socialement.

 

Il aimerait dire NON

Aux injustices criantes du gouvernement

Mais il a peur pour sa famille.

 

Il souhaiterait s’exclamer NON

Contre les violences institutionnelles

Mais il a la trouille pour son avenir professionnel.

 

Il voudrait crier NON

Contre les multinationales, les lobbies

Mais il s’effraie pour son avenir tout court

 

Il aimerait hurler NON

Contre les mafias, les gangs, les extrémistes

Mais il est tétanisé pour rester en vie.

 

Alors il se tait en attendant que d’autres le fassent.

Et son non-dit le rongera.

 

Osons dire NON à notre manière, selon nos capacités et selon nos moyens.

Une expérience du clown

Ce week-end, j’ai eu le plaisir de rependre l’expérience du clown. Cela faisait pas mal d’années que j’en avais plus fais. Et pourtant un ami, professeur clown,  avait murmuré à ma bonne oreille : « Ne lâche jamais ton clown ».

Pas le clown que l’on  voit dans les films d’horreur, ou bien l’idée qu’on fait le clown pour faire rire. Point du tout, être clown….. c’est être humain puissance 10 ou même 100! Etre clown, c’est pouvoir jubiler sur ce qui advient, de goûter chaque instant sans que le mental parasite ce qui convient de faire ou pas. En fait, le mieux, c’est de l’expérimenter.

J’aimerai vous parler surtout comment j’ai vécu un moment de la journée d’hier. Je devais passer en solo.

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Bref, nous devions être face au public (les autres stagiaires) et présenter un chant, ou une poésie, ou un numéro circassien, ou bien faire peur en faisant bouh.

En attendant mon passage, j’avais la trouille. Une peur immense d’échouer, de pas savoir quoi faire. Un vide se créait en moi. Même si ce n’était pas la première fois que j’en faisais. Puis est venu le temps d’y aller. Je m’étais mis derrière les rideaux. Et là, j’ai décidé de vivre avec ma peur. D’y aller avec mon émotion du moment. En mettant le nez, mon clown a gouté chaque geste, en buvant le regard du public, et vivre avec le public, s’appropriant des accidents comme des cadeaux.

C’est impossible de vous raconter ce qu’a fait mon clown. J’ai jubilé, incroyablement jubilé. Au fond de moi, un grand sourire se déployant au fur et à mesure. J’ai pu exploiter ma peur pour « réussir ». L’avantage est que le public était très bienveillant. Le clown est au service du public.

Après cette expérience, j’ai essayé de faire le parallèle sur la vie quotidienne. Comment je peux utiliser ma peur pour aller vivre des projets malgré tout ?

J’invite vraiment chacun d’entre-vous à vivre l’expérience du clown, de découvrir votre clown. On peut explorer des univers inattendues, insoupçonnables.

Alors merci à ceux qui œuvrent pour faire émerger chacun de nos clowns.

Dernier mot: il n’est jamais trop tard pour le découvrir!

Quelques livres à découvrir :

Et une vidéo à découvrir : (Patinage clownesque)

Course contre le FHaine

Je voudrais courir loin devant, loin des violences et des guerres verbales.

Courir loin de cette haine, de cette peur qui engendre la méfiance.

Mais je voudrais courir pour la paix et crier que tout est encore possible.

Ne vous résignez pas, ne vous trompez pas de peur ni de colère.

La vague bleu marine est un paradis sécuritaire et un enfer

Pour le futur si l’on baisse les bras et être privé de liberté.

Je ne veux pas et je vous dis haut et fort : « Allez à l’isoloir »

Et pas à l’urinoir dans l’indifférence de ce qui se passe.

Au lieu de râler, agissez où vous êtes. Faites-vous entendre

Avec le moyen d’expression que vous pouvez avoir.

Non au Front National !

Résistons et n’essayons pas d’expérimenter ce parti au pouvoir.

Surtout pas.

Nos ancêtres se sont battus pour éviter tout extrémisme, pour la liberté.

Ne renions pas cet héritage et entrons en résistance.

Je sais ce que c’est la peur de « l’étranger » car adolescent (13 ans), j’ai été agressé

Par des jeunes (17-18 ans ) d’origine magrébine. 3 contre 1 pour mon vélo.

J’ai résisté en tenant mon vélo. J’ai crié et j’ai eu des coups de poing.

J’ai encore crié. Puis ils sont partis en courant résignés.

Je n’ai pas eu la haine. Juste peur pendant des années en voyant des groupes de jeunes.

Par des expériences à l’étranger, par des rencontres enrichissantes, je sais que le vivre-ensemble

Est possible.

Alors non! Ne laissons pas nos peurs céder et perdre notre libre humanité.

Tout semble foutu. Et pourtant !

Feuilles après la pluie (24)

Rien ne va plus. Les devoirs ont foutu le camp.

Les élèves ont laissé envolé leurs cahiers.

Rien ne va plus. Ils n’ont plus que des droits.

Droit comme une règle qui frappe ceux qui sont tordus.

Droit pour s’exprimer haut et fort contre les parasites.

Droit pour hurler sans retenue avec une totale liberté.

Droit pour s’élever et écraser ceux qui triment.

Et pourtant le devoir permet aux élèves de grandir,

De corriger, reconnaitre leurs erreurs et rebondir

Encore sans cesse avec l’autre avec dignité et respect.

Cela demande des efforts, certes à différents aspects.

Le travail ne doit pas être une dure labeur éternel

Mais des sources de créativités que l’on ne soupçonnerait pas.

Droit mais avec la souplesse du devoir, pour nuancer le réel.

Dans chacun de nos droits, n’oublions pas l’autre, l’humain qui a aussi des droits.

Même s’il est un étranger, même s’il est immigré, même s’il est rom, même s’il est différent de par son handicap ou ses croyances, même s’il est d’une autre culture.

Ne laissons pas les puissants abattre les devoirs qu’ils ont aussi envers l’autre.

Ne laissons pas l’argent étouffer les relations.

Ne laissons pas la tentation d’écraser l’autre pour prendre le dessus.

Puisque je ne peux pas me taire.

Je continue encore à écrire.

Parce que je ne peux pas sans cesse fermer les yeux face à l’actualité.

Parce que je ne peux pas rester silencieux.

Non mais sérieux, à quoi bon de stigmatiser, de proférer des vérités toutes faites ?

Sérieusement, qui sommes-nous pour juger et condamner ?

Rappelons à chacun d’entre nous les devoirs qui vont de pair avec les droits.

Ne nous laissons pas envahir par la peur de l’autre.

Tout est encore possible et ne laissons pas la haine gangrener la société.

Tout n’est pas pourri. Tout est toujours possible.

La peur au boulot

Tu vas au boulot la peur au ventre.
Tu te prépares à affronter l’antre
De l’institution qui te harcèle,
Qui te culpabilise avec zèle.
Lors des réunions, tu bouillonnes
De colère et de tristesse mêlées.
Tu accompagnes tes gones
Qui s’agitent, qui détonnent.
Tu ne peux plus rien faire

Tant tu te retrouves seul ère,
Les autres en arrêt maladie 
Ou bien qui sont en pause, fuient.
Tu essaies de recoller les morceaux
Mais ta direction font encore un saut
Dans la recherche de rentabilité.
Pour eux, l’humain, c’est une futilité.
Tu te bats contre le vent, épuisé.
Jusqu’à quand tenir, rester debout?
Ton dos te fait courber l’échine. 
Comment sortir de l’impasse fou
Avec des murs hérissés d’épines
De reproches, de non-reconnaissance.
Courage collège, trouve-toi des appuis
Qui te comprenne, soulage ton fardeau.