Il tente de trouver les mots pour dire.
Pour se dire et comprendre. Guérir.
Apaiser les maux qui le tourmentent.
Mais il ne sait pas. Il ne trouve pas.
Ses angoisses s’éternisent et sa tête lui semble exploser.
Un rien peut l’agacer.
Il est tiraillé entre se taire et exploser.
Il voudrait bien crier mais quoi ?
Dire n’importe quoi ? Est-ce bien utile, raisonnable, justifié ?
Trouver un juste milieu, cela serait bien
Mais il ne voit pas comment il pourrait le dire.
Avec quels mots pour dire ce qu’il ressent, ce qu’il l’habite au plus profond ?
Il sait pourtant mais n’est pas certain.
Est-ce que ce sont bien ces mots-là qui l’enveloppent, le transportent.
Parfois des larmes tentent de s’échapper mais il les refoule.
Par peur d’être jugé et de se sentir dégradé, d’être submergé par ses émotions.
Alors quoi ?
Il a parfois besoin d’expirer fortement tellement il est oppressé.
Des grands soupirs pour tenter de s’ouvrir
Et d’accueillir de la fraîcheur, de la nouveauté.
Comment pourrais-t-il trouver ses mots ?
Des mots lourds ?
Des mots légers ?
Des mots tout simples et précis.
Des mots qui pourraient alléger.
Peut-être que les mots ne lui suffiront pas.
Y a aussi des mots imagés
Pour faire voyager
Des mots sonores
Qui vaudraient de l’or
Des mots tactiles
Pour des sensations subtiles.
Prenons le temps d’abord de discuter de tout et de rien, avec le temps, avec confiance.
Puis des mots sortiront en fonction du climat d’écoute, d’amitié, de bienveillance.
Nous pouvons jongler entre le rire et les larmes.
Laisser la vie émerger sans honte, sans remords.
Laisser la vie faire son chemin en lâchant ses freins, ses peurs.
Mais ce n’est pas rien.
Un cadre sécurisant nous est nécessaire pour évoluer et larguer les amarres quand nous nous sentirons prêt, un minimum.