Les acouphènes, du bruit dans la tête

Chaque jour, un train passe dans ses neurones et parcourt les méandres de ses pensées. Son crâne vibre de milles fréquences et joue une harmonie étrange et incompréhensible.

Un sifflement lui signale un stress permanent. Le train redémarre à une heure précise, rien à voir avec la SNCF. La liaison radio entre ses oreilles marche beaucoup mieux que le wifi, mieux que la 4G.

Il ferme les yeux et il voit une multitude de trains qui démarrent d’une gare désertique. Profonde solitude face à ce bruit intérieur que personne n’entend. Il tente de le combler par du bruit blanc pour essayer d’annuler le départ des locomotives. Un véritable sabotage de la société des chemins de fers intérieurs. Il s’imagine prendre la dynamite et faire exploser les rails synaptiques, les ponts neuronaux ou les gares locaux reptiliennes.

Chaque jour, il tente de vivre avec ce vacarme silencieux. Un tourbillon invisible le transporte loin des foules, des restaurants, des réunions de familles.

Chaque jour, il essaie de porter son attention sur une autre partie de son corps et oublier ses bruits infernaux. Yoga, sophrologie à gogo. Il lui semble parfois devenir dingo.

Acouphènes, douloureux et épuisants symptômes souvent méconnus souvent liés au stress, traumatismes sonores mais aussi, liés à des kystes, la plupart bénin, dans le nerf auditif, appelé neurinomes de l’acoustique.

Les bruits peuvent être aussi des sifflements, ou d’autres sons bizarres.

Pour les acouphéniques, il existe une association nationale : France Acouphènes

Ne restez pas seuls face ces bruits intérieurs.

La peur au boulot

Tu vas au boulot la peur au ventre.
Tu te prépares à affronter l’antre
De l’institution qui te harcèle,
Qui te culpabilise avec zèle.
Lors des réunions, tu bouillonnes
De colère et de tristesse mêlées.
Tu accompagnes tes gones
Qui s’agitent, qui détonnent.
Tu ne peux plus rien faire

Tant tu te retrouves seul ère,
Les autres en arrêt maladie 
Ou bien qui sont en pause, fuient.
Tu essaies de recoller les morceaux
Mais ta direction font encore un saut
Dans la recherche de rentabilité.
Pour eux, l’humain, c’est une futilité.
Tu te bats contre le vent, épuisé.
Jusqu’à quand tenir, rester debout?
Ton dos te fait courber l’échine. 
Comment sortir de l’impasse fou
Avec des murs hérissés d’épines
De reproches, de non-reconnaissance.
Courage collège, trouve-toi des appuis
Qui te comprenne, soulage ton fardeau.