Depuis presque 4 ans, j’essaie de faire mon maximum pour être un père parfait.
Toujours au taquet, toujours avec bienveillance et sans un mot de travers.
Toujours éveillé et répondant aux besoins de ma fille chaque minute, chaque seconde.
Toujours joueur et inventeur d’histoires, très calme et patient.
Toujours droit dans ses bottes, intraitable dans les lois de la maison.
Oh là, on se calme, hein ? Vous avez vraiment cru qu’un père pouvait être parfait ? Faut pas exagérer non plus.
Je reste humain malgré tout avec ma personnalité propre et mon histoire.
Je fais du mieux que je peux pour ma fille. Et j’ai le droit de me tromper, de me planter avec un mot de trop, une attitude pas approprié. Je n’ai pas à me culpabiliser si j’ai merdé. J’apprends à être père chaque jour grâce à ma femme, aux livres et bien sûr ma fille qui me déplace énormément.
Je progresse petit à petit et parfois, cela demande un sacré travail intérieur et de se réconcilier avec ce que j’ai vécu dans mon enfance. Ayant une tendance à l’impulsivité et hypersensible, j’ai beaucoup travaillé sur la distance face à une situation, surtout lors des colères ou des « bétises » de ma fille. Je suis responsable de mes émotions. (Révélation lue sur Emotions: enquête et mode d’emploi).
Sachant qu’un enfant est une éponge et qu’elle prend toutes les informations qui lui arrivent dessus, j’essaie de faire attention avec mes émotions et à ne pas les transmettre avec ma voix, mon regard, mes mots. L’enfant nous imite et les parents sont ses premiers modèles. C’est quand même une sacrée responsabilité. On dit bien que être parent, c’est un métier.
Je n’ai pas à faire porter le poids de mes émotions à ma fille, à ma famille. Si je suis en colère, il me faut l’exprimer certes mais autrement et seul !
Tenez, je vous offre ce lien qui m’a beaucoup appris : Parents, apprivoiser la colère, le travail d’une vie
Bref, si je souhaite que ma fille devienne une adulte bienveillance, il me faut être bienveillant.
Si je souhaite transmettre à ma fille des valeurs de solidarité, de partage, d’émerveillement, de respect, il faudrait aussi que je les vive moi-même. C’est une question de cohérence et d’honneteté. Je fais du mieux que je peux et j’ai le droit de passer le relais, de me reposer. Les grands-parents servent à cela, entre-autre, s’ils sont en forme bien sûr ou bien d’autres membres de la famille ou des amis qui comptent pour nous et en qui nous avons confiance.
– Mais Vivien, est-ce que ta surdité te gène dans ton rôle de père ?
(Je cherche une réponse, une vanne mais je ne trouve pas)
…. Hein ? Tu permets, je consacrerai une autre article sur ce sujet.
– Comment le gars se défile là !
Mais non, pas du tout ! Si jamais tu peux développer ta question, je suis preneur. (avis aux interessé.es, que cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ou presque).
A très bientôt pour l’article : Un papa sourd parfait !
