Le père, qu’en est-il de sa place au sein de la famille, dans la société d’aujourd’hui ?
Quelle image du père se représente-t-on souvent ? Y a-t-il un père idéal ?
Cela peut-aussi nous questionner en tant que père. Quelle image je veux donner à mes enfants ?
Ce que nous transmettons, c’est notre histoire personnel, nos valeurs, notre vécu, notre éducation. Sans le vouloir, on reproduit les mêmes gestes ou sinon, c’est l’inverse parce que le père que nous avions était maltraitant dans tous les sens du terme (Physique, psychologique, sexuel).
Nous pourrions avoir peur d’être peur car c’est une énorme responsabilité. Elle implique d’insuffler la vie, de l’accompagner et de lâcher-prise sur ce que nous avions transmis pendant des années.
Quand je serai père
Je n’ai pas d’enfants mais je peux ressentir ce que ça pourrait être d’être père. La joie de la paternité quand c’est voulu, choisi en couple bien sûr. Quand je suis avec des enfants comme mes neveux, nièces, je me projette et agis comme j’agirai avec mon futur enfant. Avec tendresse et justesse, apporter un cadre sécurisant et vivre au quotidien l’épanouissement de l’enfant. J’ai bien conscience des revers de la médaille avec les nuits troublés, les inquiétudes, les agacements, les impatiences.
Je ne souhaiterai jamais lever la main sur un enfant et faire attention aux mots qu’on emploie. J’ai bien conscience des séquelles qu’il pourrait y avoir.
Mais mon rôle de père que j’imagine aurait vraiment sa place quand la mère est aussi présente. Surtout quand le couple dialogue, trouve un équilibre dans les rôles de chacun pour apporter des repères plus cohérents et ajustés envers l’enfant. Y peut y avoir des loupés. L’essentiel, c’est d’en parler et de ne pas avoir honte.
C’est bien sur l’idéal sur lequel je tends et pour cela, il faut un travail sur soi. Le pire ennemi pour accomplir ce que l’on souhaite c’est soi-même.
La fragilité du père
Je pense à la situation des pères qui sont dans une situation difficile tell que le chômage. Surtout le chômage. Le père pourrait se sentir humilié, honteux de ne pas pouvoir rapporter de l’argent à la maison, de ne pas pouvoir se rendre utile.
Est-ce que sa légitimité paternelle est remise en cause ? Je ne parle pas du paternalisme qui est complètement l’extrême.
J’ai en mémoire un père qui se sentait indigne d’être père car il n’avait plus d’argent, plus de cadeaux à offrir à ses enfants. C’était lors de mon premier stage d’éducateur spécialisé en MECS. (Maison d’Enfants à Caractère Social) en 2004. (Gloups, 11 ans déjà).
Y aurait encore à développer, à dire, à peaufiner.
L’amour paternel
J’aimerai finir sur la question de l’amour paternel. Elle n’est possible que si l’homme en a déjà fait l’expérience dans son enfance, ou vécu des rencontres d’amour, de confiance, d’amitié etc…
Je reconnais que c’est un peu raccourci mais c’est dans l’idée que l’Amour est essentiel pour tisser des relations de confiance. Cela marche en général aussi partout en dehors de la paternité.
Je nous souhaite d’être bien dans son rôle de père, peu importe si on est père géniteur ou père adoptif. (C’est aussi un long cheminement, de questionnement quand on ne peut pas être père géniteur).
Des liens pour approfondir la question :
- Fonction paternelle / Fonction éducative par Joseph Rouzel
- Ëtre Père aujourd’hui (2003) dans la revue Lien Social
- Etre Père aujourd’hui (décembre 2014)
J’entends plein de promesses dans ce titre merveilleux, mais le traitement m’a laissé sur ma faim : le désir de changement, de non-reproduction des comportements du père sont-ils uniquement lié à de la maltraitance? Quelle place alors pour l’auto-détermination dans cette vision fataliste? La fragilité d’un père ne s’exprime-t-elle que dans un questionnement financier? La question peut aussi s’étendre à l’homme…
De la même manière, quel dommage de ne pas définir plus en profondeur l’amour paternel, de ne pas donner exemples, recherches, de ne pas vous faire relais d’expériences des pères que vous rencontrez.
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