Quand je n’ai pas les mots…

Quand je n’ai pas les mots pour dire ma colère

La bile et mes tripes partent en guerre.

Quand je n’ai pas les mots pour exprimer l’injustice,

Ma respiration devient un vrai artifice.

Ma tête s’assombrit, devient douloureuse.

Mes gestes peuvent devenir dangereuses.

Et pourtant je ne veux pas crier, hurler.

Et mon manque de mots fait déferler

Des maux, des douleurs, des larmes.

Quand je n’ai pas les mots pour m’exprimer

Mon impuissance vient comprimer

Mon amour-propre, mes valeurs.

Que peut-on imaginer alors ?

Quand vient le dialogue de sourds ?

Quand rien ne vient au secours ?

Que peut-on comprendre dans la rage

Quand vient les outrages ?

Dis-moi un seul mot pour m’apaiser.

Que faire pour souffler et se poser ?

Pour baisser les armes et s’écouter ?

Va-ton rester camper dans nos positions ?

Et se laisser mourir sans conciliations ?

Vite, vite, une vraie médiation !

 

Poème écrit en lien avec l’actualité où je constate avec tristesse le dialogue de sourds entre les gilets jaunes et le gouvernement, et bien même aussi entre le gouvernement et ceux qui manifestent pour préserver notre planète.

 

Triple buse

Non, non, ceci n’est pas une injure. Il y a bien trois buses variables! Il y en avait 5 en tout dans le ciel.

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Origine

Le docteur Mabuse, malgré sa méchanceté légendaire, aurait dit que c’est un animal qui ne mérite pas vraiment qu’on l’assimile à un niais, si je ne m’abuse.

En effet, depuis le XVIe siècle au moins, un fat, un imbécile, un lourdaud est traité de ‘buse’.
A cette époque, on disait d’ailleurs : « d’une buse, on ne saurait faire un épervier » pour indiquer qu’un imbécile était irrécupérable et qu’on ne risquait pas de pouvoir le transformer en quelqu’un d’important, l’épervier étant alors considéré comme un oiseau très noble.

Il va donc de soi qu’une ‘triple buse’ est triplement péjoratif pour la personne visée.
Mais pourquoi tant de haine ?

Certains prétendent que c’est lié au fait que, quand il est en vol ou perché sur un poteau, par exemple, sa tête reste complètement immobile, comme pour quelqu’un de figé ou manquant totalement de vivacité (physique, donc d’esprit), contrairement à d’autres rapaces à la tête très mobile.
Mais c’est en vérité un oiseau très habile pour capturer ses proies et ce n’est pas parce que sa tête serait peut-être moins mobile lorsqu’il cherche à les repérer qu’il est plus empoté que ses confrères.

La réalité vient des anciens fauconniers qui, lorsqu’ils se sont rendu compte qu’il était impossible de dresser cet animal comme d’autres rapaces, l’ont considéré comme un imbécile et lui ont accordé une réputation injustifiée qui l’accompagne depuis.

Source : Expressio.fr

Yvan, fils de plouc

Yvan est son nom. Il aime humer la mer qui chatouille ou se fracasse contre sa barque. Il a pêché toute la nuit mais rien n’y fait. A la criée, il ne ramène qu’une maigre godaille. Il observe ses pairs dans leurs cirées tout penaud sous un ciel brumeux. Il fait boucaille en ce jour. Il croisent un couple de touriste bien habillé. Sans faire exprès, il bouscule la dame qui le traite de plouc. Ah si elle savait qu’il est fier d’être fils de plouc. Un pur breton depuis des générations. Il a la fringale et pourtant, il réussit à marcher jusqu’aux champs de son père, pour ramasser les pommes de vent. Il prends le temps quand soudain, il entend la cloche de l’église de Plouguerneau. Il est l’heure de rejoindre sa tendre. Mais il doit prendre le bus. Il le rate au dernier au moment et s’écrie : « O reor ». Il voit le véhicule s’éloigner sous une fine bruine délicate. Et pourtant, un sourire transparaît sur son visage. Qu’est-ce qu’il va se prendre à la maison ! Sa femme le grondera avec humour et le chambrera. Au moins, c’est une belle consolation. Il marche sur la route en direction de Guisseny. Il observe les oiseaux qui se chamaillent.

Que vaut la vie si on ne prend pas le temps d’admirer la nature, de se réjouir pour des petites choses ?

Et ce soir, tard dans la nuit, il reprendra son bateau pour aller au large.

Kenavo!

Sauriez-vous relever quelques expressions typiques de la Bretagne?

Tout que ce j’aimerai dire

Tout ce que j’aimerai dire ne va pas plaire à tout le monde.

Je ne pourrai jamais satisfaire chaque personne sinon je me mentirai et cela serait hypocrite.

Et pourtant il faudra bien que je m’exprime, témoigner sur ce que je pense et sur ce que je vis.

Si je ne partage rien, comment pourrais-je grandir dans mes réflexions sans confronter mes idées avec les idées des autres ?

C’est sûr que partager mes idées, je dois m’attendre à essuyer des critiques de toutes sortes, des plus agréables aux plus virulentes et acerbes.

Je reconnais que faire part de ses idées, c’est se rendre vulnérable, plus fragile mais elles peuvent évoluer, être nuancé selon comment l’autre m’écoute et essaye de me comprendre.

Il peut arriver aussi que mes opinions peuvent paraître tranchées, et pourtant, si on prend la peine d’aller plus loin, cela peut être plus subtile que cela à la lumière de mon histoire, de mon environnement familial, social ou professionnel.

Pas facile de s’exprimer quand l’autre apprend que je suis catholique, ou bien musulman, ou bien athée (et ainsi de suite selon ses croyances ou pas). Des réticences peuvent apparaître et je peux être malheureusement vite être étiqueté.

Est-ce que ma liberté d’expression a des limites ? Pour la part, oui. Je ne pourrai pas me moquer de la faiblesse de l’autre. Je ne me vois pas rabaisser l’autre par mes mots. Je pourrai rire de tout en fonction du contexte et du lien de confiance que j’ai avec l’autre personne.

Non, c’est jamais simple de trouver une juste mesure surtout quand on s’adresse à une personne ou public que l’on connait pas et surtout qu’on ne sait pas comment cela va réagir.

Je reconnais parfois mes limites face à des personnes qui sont dans une position radicale.

Est-ce qu’on peut limiter son expression en fonction de son impact que l’on peut avoir ? Des impacts de violence, de colère ?

Tout ce que j’aimerai dire peut blesser certaines personnes sans que je le veuille.

L’autre qui reçoit mes paroles est un mystère. Il a sa propre liberté aussi de réaction qui peut se décliner sur milles facettes en fonction de ses représentations, de son vécu, de ce qu’il sait et de ce qu’il a appris.

Au fur et à mesure que je m’exprime, je comprends mieux la citation de Voltaire : «  Je ne suis pas d’accord avec vous mais je ferai tout pour que vous le disiez ».

Si je me tais et n’ose plus m’exprimer, je pourrai m’isoler et me ruminer des colères, des incompréhensions parce que je n’aurai pas pris la peine de parler de ce qui m’habite et d’avoir un retour. Je pourrai exploser par la violence pour une idée que je n’aurai pas pu dire.

Osons dire nos mots et osons nous écouter malgré la crainte de critiques, de retours pas agréables à entendre.

Jamais je ne pourrai imposer ma pensée à l’autre. Je ne peux que témoigner, partager et avancer dans un dialogue vrai, sans hypocrisie, sans jugements.

Je reconnais que s’exprimer, ce n’est jamais facile. Mais quand je m’exprime et que je suis entendu sans être jugé, cela fait un bien fou.

Pour finir, je souhaite vous partager le témoignage d’un ami prêtre, aumônier en prison :

« Certains des personnes que je rencontre en cellule ont approuvé les attentats. Je leur ai dit : « Je prierai pour vous ». Ils ont accueilli mes propos et m’ont demandé de revenir les voir ! ».

Les expressions du Coq / Los expresiónes de Gallo / Expressions of Rooster

Bidarray (44)

En français:

 

  • Être comme un coq en pâte / in clover / ser tratado a cuerpo de rey : être à l’aise, sans souci
  • Être fier comme un coq / Proud as a peacock / ?  : avoir une attitude fière
  • Sauter du coq à l’âne / Go off to a tangent /saltar de un tema a otro  : passer d’un sujet à un autre sans motif

Sources:

http://www.catoire-fantasque.be

http://www.wordreference.com

 

En Espagnol:

  • .Cada gallo en su gallinero: chacun chez soi
  • ???

En Anglais

  • ?,? 😦