Couple sourd / entendant, un challenge ?

Bonjour à tous, comme la fin de l’année, un petit rappel des articles qui ont marqué le blog cette année.

Sourd, je suis marié avec une entendante. Ce n’est pas étonnant pour moi car mon entourage est entendant. Mais là, la question ne s’est pas posée. L’amour est entré en jeu et elle gomme les différences. Les différences sont toujours là comme pour tous les couples. Mais nous avons pu voir la personne « merveilleuse » qu’est l’autre. J’aime ma femme pour ce qu’elle est.

La question se pose : Et la communication ? Bien qu’elle ait travaillé avec des enfants sourds, le challenge était, pour elle, de me voir en tant que mari sourd en dehors du champ professionnel. Nous sommes restés vigilants dans nos relations sociales à ce  que je ne sois pas réduit à ma surdité. J’ai d’autres cordes à mon arc et c’est cela qu’elle a vu.

Nous avons régulièrement des malentendus et nous prenons souvent le temps d’en rediscuter. Certes, cela nous demande de l’énergie, des efforts. Néanmoins, cela en vaut la peine. C’est la même chose pour tous les couples. La communication est primordiale et ne passe pas seulement par la parole. Le langage du corps, du regard, des gestes.

Je suis oraliste et pourtant, nous utilisons parfois la LSF dans des contextes bruyants ou quand mon appareil tombe en panne.

Ce n’est pas tous les jours facile car, au début, le regard des autres sur ma surdité avait pas mal gêné ma femme. Le dialogue était nécessaire pour désamorcer le malaise. Ou bien, je fais du bruit sans me rendre compte et ça a parfois le don de l’agacer surtout la nuit (je me déplace sans mes appareils et les bruits sont amplifiés par le silence).

Est-ce un challenge d’être ensemble parce que je suis sourd et elle entendante ? La question n’est pas là.

Nous avons choisi de vivre ensemble avec tout ce qu’on est, avec nos fragilités, nos handicaps et avec nos forces. Nous sommes complémentaires. Je suppose que la complémentarité peut être une force.

L’union entre deux personnes est toujours un challenge quel que soit leurs identité.

La colère sourde de Célia

Paroles en l’air plombant l’esprit.

Elle encaisse les remarques insidieuses.

Son cœur se serre, son ventre est bien pris.

Ses yeux s’obscurcissent. Son souffle est saccadé.

Des pensées de meurtres, de sauvageries.

Elle n’en peut plus de ses mensonges, de ses légèretés.

Elle est épuisée, sur les nerfs face à la connerie de l’autre.

Elle a trop encaissée, trop pris sur elle-même.

Non, elle ne veut pas se mettre en colère.

Peur des conséquences de ses actes.

Puis la porte claque, une fois de plus.

Seule dans la pièce, furieuse, elle serre ses poings.

Elle bouillonne. Elle hurle jusqu’à s’arracher ses cordes vocales.

Tremblements et sanglots. Tout ça pour quoi ?

A quoi ça rime de se taire et de tout encaisser ?

A quoi ça rime de ne faire que la gentille, la dévouée ?

Quelle récompense en retour elle a d’aimer sans compter ?

Et puis pour la première fois,

Elle va à la cuisine, ouvre un placard.

Elle prend des assiettes qui ne valent rien.

Puis elle est fracasse contre le carrelage.

Elle recommence encore, en criant en même temps.

Son compagnon, Didier, revient en courant.

«  Mais t’es folle ! »

Célia se retourne vers lui :

« Ne me parle plus comme ça. Qui es-tu pour me traiter de folle ? »

Elle laisse sortir sa colère en lui disant tout ce qu’elle pensait.

Didier est complètement décontenancé, penaud.

Célia lui demande de l’écouter jusqu’au bout.

Toutes les cartes sur table. Sans tabou.

Des mots crus. Elle est directe, sans détour.

Sans rien exagérer, elle rappelle les faits, les mots.

Elle dit ce qu’elle ressent, qu’elle n’en peut plus.

Vidée, elle s’assoit sur un tabouret.

Pour la première fois depuis des mois,

David la laisse silencieuse, à la regarder, sans jugements.

Les secondes s’écoulent comme s’écoulerait l’éternité.

Un apaisement insolent s’installe dans le corps de Célia.

Elle se sent soulagée, délivrée d’un poids.

Un téléphone sonne. David ne bouge pas.

Célia ne l’entends pas complètement sonnée.

Fin de sonnerie. David s’accroupit face à elle.

Murmures d’une invitation à sortir marcher dans le parc.

Célia accepte après un temps de silence. Cela fait un bail qu’ils n’ont plus marché ensemble.

David a suspendu tout ce qu’il avait prévu de faire.

Les voici parti sans que nous sachions ce qu’ils diront.

Est-ce que David va pouvoir reconnaître ses erreurs ?

Nous pouvons juste espérer que Célia s’épanouisse en tant que femme libre, puis une épouse épanouie.

Non, la colère ne doit pas être étouffée.

La colère doit se dire au bon moment, pour désamorcer les tensions et avancer sur de bonnes bases, justes pour chacun.

Rien n’est facile. Rien n’est confortable mais chaque résultat compte et peut donne du fruit.

Toujours je t’aimerai

Parc des oiseaux (44)

 

Chaque matin, je me lève pour t’aimer

Dans chacun de mes actes et de mes pensées.

Chaque soir, je me couche dans tes bras tendres

Pour toujours sentir ton cœur battre et l’entendre.

Même si parfois, je suis fatigué, un peu ronchon,

Toujours, je t’aimerai malgré mes airs de cochons.

Même si je ne dis rien ou bien même que je te gronde,

Toujours je t’aimerai avec mes idées parfois frondes.

Si on s’accroche, si tu me fais mal,  si on se frictionne,

Toujours je t’aimerai car notre amour pardonne.

Je croirai toujours en toi, en nous pour le meilleur

Malgré le pire qui parfois assombrit en mode majeur.

Toujours je t’aimerai car nous nous parlerons sans cesse.

Il faut toujours communiquer avec une ferme tendresse.

Notre amour est un combat avec des instants de bonheur

Qui peuvent sembler une éternité, suspendus sans heure.

Alors oui, j’ai choisi de t’aimer pour toujours, à chaque instant.

 

Je souhaite à chaque personne de vivre des temps d’amour, d’amitiés aussi fortes, aux liens de complicité et de respect, de confiance et d’écoute.

C’est souvent se renoncer en partie mais c’est pour un mieux-être, un épanouissement inattendu vers des contrées insoupçonnées.

N’ayez donc pas peur !

Bonne fête de la Saint Valentin !

L’épuisement d’une mère

Alix n’en peut plus avec ces bambins.

Même son mari Jean est épuisé avec son travail en plus.

Ils tiennent depuis trois ans

Depuis que la première est née, Esther.

Le deuxième enfant, Kimo ne fait pas ses nuits.

Alix est super crevé mais elle est hyperactive.

Le ménage, les couches, les bains, les repas

Et bien sûr répondre aux sollicitations de ses enfants.

Parfois elle aimerait les balancer par la fenêtre.

Non, cela ne se fait pas. Pas du tout même.

Elle a déjà fait g                arder ses enfants mais rien en change.

Elle sent qu’elle ne récupérera jamais.

A quand le répit ? Elle ne veut plus solliciter.

Elle veut être forte et pourtant, au fond d’elle….

Elle sent que ce n’est pas raisonnable.

Elle voudrait bien mais elle ne veut pas se séparer de son dernier.

Il est encore trop fragile. Cela ne fait que six mois qu’il est né.

Comment fait-elle pour tenir ? Elle se le demande bien.

Peut-être qu’elle arrive à prendre les petits bonheurs de ses enfants

Comme des décharges d’énergies.

Quand il y a un câlin, un sourire qui vient.

Un nouveau mot, un nouveau geste d’un de ses enfants.

Les instants de tendresse et craquants quand son bébé joue,

Ou bien babille. Quand Esther dessine ou chantonne.

Parfois son mari prend le relais. Primordial le tiers.

Elle songe aux mères seules. Quelle galère !

Elle repense à ses amies qui ont aussi des enfants.

Alix est épuisé mais elle est heureuse malgré tout.

Heureuse d’avoir des enfants et surtout cette chance d’en avoir.

Elle sent que le mental est important pour tenir.

Elle ressent que le repos est parfois nécessaire.

Elle essaie de jongler avec tous les aléas quotidiens

Et de se mettre au rythme des enfants.

Elle arrive à réfléchir quand même,

A prendre du recul sur ce qu’elle vit,

Avec son mari et ses enfants.

Même à deux heures du matin, après avoir rassuré la grande,

Elle peut se rendormir et ne pas se décourager.

Elle sait bien que c’est pour un temps mais que c’est long.

Elle sait bien qu’élever ses enfants prend du temps

Et que ça semble se répéter indéfiniment.

Alix est épuisé mais elle vit toujours

Et surtout ne reste pas seul face à ses détresses.

Elle prendra toujours le temps de téléphoner à des amies.

Pour apaiser son épuisement, pour avancer.

Bon courage à toutes les mères… et aux pères !

Couple sourd / entendante, un challenge ?

Sourd, je suis marié avec une entendante. Ce n’est pas étonnant pour moi car mon entourage est entendant. Mais là, la question ne s’est pas posée. L’amour est entré en jeu et elle gomme les différences. Les différences sont toujours là comme pour tous les couples. Mais nous avons pu voir la personne « merveilleuse » qu’est l’autre. J’aime ma femme pour ce qu’elle est.

La question se pose : Et la communication ? Bien qu’elle ait travaillé avec des enfants sourds, le challenge était, pour elle, de me voir en tant que mari sourd en dehors du champ professionnel. Nous sommes restés vigilants dans nos relations sociales à ce  que je ne sois pas réduit à ma surdité. J’ai d’autres cordes à mon arc et c’est cela qu’elle a vu.

Nous avons régulièrement des malentendus et nous prenons souvent le temps d’en rediscuter. Certes, cela nous demande de l’énergie, des efforts. Néanmoins, cela en vaut la peine. C’est la même chose pour tous les couples. La communication est primordiale et ne passe pas seulement par la parole. Le langage du corps, du regard, des gestes.

Je suis oraliste et pourtant, nous utilisons parfois la LSF dans des contextes bruyants ou quand mon appareil tombe en panne.

Ce n’est pas tous les jours facile car, au début, le regard des autres sur ma surdité avait pas mal gêné ma femme. Le dialogue était nécessaire pour désamorcer le malaise. Ou bien, je fais du bruit sans me rendre compte et ça a parfois le don de l’agacer surtout la nuit (je me déplace sans mes appareils et les bruits sont amplifiés par le silence).

Est-ce un challenge d’être ensemble parce que je suis sourd et elle entendante ? La question n’est pas là.

Nous avons choisi de vivre ensemble avec tout ce qu’on est, avec nos fragilités, nos handicaps et avec nos forces. Nous sommes complémentaires. Je suppose que la complémentarité peut être une force.

L’union entre deux personnes est toujours un challenge quel que soit leurs identité.

Toujours je t’aimerai / Forever I love you / Siempre Te querré

Comme c’est la Saint-Valentin, j’en profite pour ressortir ce texte que j’avais écrit en mai 2014!

 

Chaque matin, je me lève pour t’aimer

Dans chacun de mes actes et de mes pensées.

Chaque soir, je me couche dans tes bras tendres

Pour toujours sentir ton cœur battre et l’entendre.

Même si parfois, je suis fatigué, un peu rochon,

Toujours, je t’aimerai malgré mes airs de cochon.

Même si je ne dis rien ou bien même que je te gronde,

Toujours je t’aimerai avec mes idées parfois frondes.

Si on s’accroche, si tu me fais mal, si on se frictionne,

Toujours je t’aimerai car notre amour pardonne.

Je croirai toujours en toi, en nous pour le meilleur

Malgré le pire qui parfois assombrit en mode majeur.

Toujours je t’aimerai car nous nous parlerons sans cesse.

Il faut toujours communiquer avec une ferme tendresse.

Notre amour est un combat avec des instants de bonheur

Qui peuvent sembler une éternité, suspendus sans heure.

Alors oui, j’ai choisi de t’aimer pour toujours, à chaque instant.

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Sculpture à Landevennec (Finistère)

Je souhaite à chaque personne de vivre des temps d’amour, d’amitiés aussi fortes, aux liens de complicité et de respect, de confiance et d’écoute.

C’est souvent se renoncer en partie mais c’est pour un mieux-être, un épanouissement inattendu vers des contrées insoupçonnées.

N’ayez donc pas peur !

 

Et sur ce , vacances pour moi pour une semaine en montagne dans la neige! 🙂

Très bonne semaine à vous tous