Le burn-out de Marc

A peine en route vers son travail, Marc se sent fatigué et angoissé. Il respire pour se donner une contenance. Il veut malgré tout continuer car son boulot, c’est sa raison de vivre, surtout l’accompagnement des jeunes qu’il voit galérer mais progresser chaque jour. Même si au fond de lui, il y croit, sur place, il n’a plus d’énergie. Il est comme un zombie faisant ce qu’on lui demande de faire. Il essaie de montrer un meilleur visage. Et pourtant, son visage est ravagé par la désespérance. Tout ce qu’il entreprend, c’est sapé par certains de ses collègues et surtout minimisé ou ignoré par l’institution. Il boit du café pour tenir. Quand il revient chez lui, il n’a plus la force de faire du sport ni de regarder la télévision. Il sombre dans des idées noires les plus profondes. Sa poitrine le serre. Il se sent tiraillé entre ses principes, ses valeurs et ce qu’il vit au boulot, complètement contraire à ce qu’il imaginait du travail social. Rentabilité, efficacité, calcul.  C’est pas de l’accompagnement au boulot. C’est la loi du plus fort et le pouvoir écrasant l’autre.

Au boulot, il est devenu sourd aux cris des jeunes. Il s’est habitué alors qu’il sait pertinemment que c’est pas gérable. Il y a de la plainte constante, des commérages, des médisances. Une atmosphère qui engendre une insécurité inimaginable chez les jeunes.

Marc en voudrait finir. Mais non, il ne peut pas abandonner ces jeunes. Puis il y tient trop à la vie même si en ce moment, elle est invivable.

Un matin, Marc ne peut plus se lever pris dans des bouffées d’angoisses. Il tente de se redresser mais les vertiges l’emmènent au fond de son lit. Il saisit son portable sur sa table de nuit. « Impossibilité de venir aujourd’hui. Je vais voir le médecin. Je vous tiens au courant ».

Rendez-vous pris. Une amie l’emmène. Le verdict tombe. Arrêt de deux semaines pour surmenage, et même épuisement professionnel. Prise d’antidépresseurs et d’anxiliotique. Il en ressort avec de la honte. Il dira juste qu’il a une forte grippe.

Solitude extrême. Et pourtant, le burn-out touche beaucoup de personne en ces temps de crise, de pression des patrons, des dirigeants dans tous les domaines, encore pire dans le médico-social.

Marc s’est senti devenir une machine à éduquer, un robot programmé sans libre-arbitre, sans conscience.

Jusqu’où Marc serais-tu allé ? Jusqu’à qu’un fil se casse ? Et que ton psychisme soit à jamais ébranlé et fragilisé ? La santé mentale est primordiale.

Ne restez jamais seuls dans vos souffrances. Ce n’est pas une honte de consulter un psychiatre, un psychologue. Ce n’est pas une honte de prendre soin de soi. Comment prendre soin de l’autre si on ne prend pas soin d’abord de soi ?

 

Inspirés de faits réels et personnels y a un certain temps.

Le burn-out de Marc

A peine en route vers son travail, Marc se sent fatigué et angoissé. Il respire pour se donner une contenance. Il veut malgré tout continuer car son boulot, c’est sa raison de vivre, surtout l’accompagnement des jeunes qu’il voit galérer mais progresser chaque jour. Même si au fond de lui, il y croit, sur place, il n’a plus d’énergie. Il est comme un zombie faisant ce qu’on lui demande de faire. Il essaie de montrer un meilleur visage. Et pourtant, son visage est ravagé par la désespérance. Tout ce qu’il entreprend, c’est sapé par certains de ses collègues et surtout minimisé ou ignoré par l’institution. Il boit du café pour tenir. Quand il revient chez lui, il n’a plus la force de faire du sport ni de regarder la télévision. Il sombre dans des idées noires les plus profondes. Sa poitrine le serre. Il se sent tiraillé entre ses principes, ses valeurs et ce qu’il vit au boulot, complètement contraire à ce qu’il imaginait du travail social. Rentabilité, efficacité, calcul.  C’est pas de l’accompagnement au boulot. C’est la loi du plus fort et le pouvoir écrasant l’autre.

Au boulot, il est devenu sourd aux cris des jeunes. Il s’est habitué alors qu’il sait pertinemment que c’est pas gérable. Il y a de la plainte constante, des commérages, des médisances. Une atmosphère qui engendre une insécurité inimaginable chez les jeunes.

Marc en voudrait finir. Mais non, il ne peut pas abandonner ces jeunes. Puis il y tient trop à la vie même si en ce moment, elle est invivable.

Un matin, Marc ne peut plus se lever pris dans des bouffées d’angoisses. Il tente de se redresser mais les vertiges l’emmènent au fond de son lit. Il saisit son portable sur sa table de nuit. « Impossibilité de venir aujourd’hui. Je vais voir le médecin. Je vous tiens au courant ».

Rendez-vous pris. Une amie l’emmène. Le verdict tombe. Arrêt de deux semaines pour surmenage, et même épuisement professionnel. Prise d’antidépresseurs et d’anxiliotique. Il en ressort avec de la honte. Il dira juste qu’il a une forte grippe.

Solitude extrême. Et pourtant, le burn-out touche beaucoup de personne en ces temps de crise, de pression des patrons, des dirigeants dans tous les domaines, encore pire dans le médico-social.

Marc s’est senti devenir une machine à éduquer, un robot programmé sans libre-arbitre, sans conscience.

Jusqu’où Marc serais-tu allé ? Jusqu’à qu’un fil se casse ? Et que ton psychisme soit à jamais ébranlé et fragilisé ? La santé mentale est primordiale.

Ne restez jamais seuls dans vos souffrances. Ce n’est pas une honte de consulter un psychiatre, un psychologue. Ce n’est pas une honte de prendre soin de soi. Comment prendre soin de l’autre si on ne prend pas soin d’abord de soi ?

T’entendre

Je vois que tu es épuisé.

Tu t’énerves pour des broutilles.

Tu oublies l’humain

En posant tes actes de soins.

Tu t’embrouilles dans tes pensées.

Tu es à la limite du burn-out.

Et pourtant tu adores ton métier.

Tu enchaines tes heures de garde.

Tu serres les dents.

Tu figes ton visage.

Jusqu’à quand tiendras-tu?

Je t’interpelle naïvement

Je fais un peu l’idiot.

Je dis que je vois ta fatigue.

Un miroir se brise.

Et les blagues fusent.

Des mots sont expulsés de ton coeur.

Un sourire irradie ton visage.

Ton regard commence à briller.

Tu te sens soulagé, écouté.

Je comprends et j’entends ton épuisement.

Je te soutiens. Nous sommes du même bord.

Nous travaillons avec l’humain.

Ensemble, même si on ne se reverra pas,

Nous pouvons avancer, soutenu

Dans notre combat de tous les jours

En n’essayant de ne pas s’oublier.

Je sais que ce n’est pas facile.

J’ai connu ces heures où l’on enchaine

Sans pouvoir souffler, ni respirer.

J’ai connu ces moments où l’on croise

Des personnes qui nous redonne courage.

Alors ne baisse pas les bras

Sachant que tu n’es pas seul,

Qu’il y aura toujours quelqu’un

Quelque part pour t’écouter,

Te comprendre et te soulager.

Rire encore un bon coup

Et alors, tu peux continuer à vivre ton boulot

Sans perdre ta tête, ton âme et ton cœur.

Courage à toi, médecin de passage.

Courage à toi collègue du social.

Courage à toi qui travailles pour l’homme.

Et même à ceux qui travaillent dans d’autres domaines.

Après un burn-out

Cher Flavio, mon ami

Lors de notre dernière discussion, je t’ai vu enthousiaste alors que tu as vécu un burn-out récemment. Je t’ai vu  batailler dans ton boulot d’infirmier, te donner corps et âme pour les patients. Puis tu as dû lâcher prise, par épuisement total. Tu as dû prendre soin de toi. Tu as accepté de te laisser faire et de ne plus donner sans rien recevoir. Comme dit un certain auteur, tu as été touché par la maladie du don[1]. Tu t’es trop donné. Maintenant, tu acceptes de recevoir et l’intègre en ton for intérieur. D’un sentiment de sentir indigne de compliments, de remerciements, tu es passé dans une posture d’accueil.

Tu acceptes aussi de te reposer, te prendre soin de toi, de prendre ton temps. Ton temps pour retrouver l’essentiel et ce qui fait sens dans ta vie.

Tu sais que la plupart des gens qui ont un burn-out sont des personnes généreuses, idéalistes, exigeantes vis-à-vis d’eux-mêmes. Oui, tu es une belle personne et tu ne peux pas gâcher cette idée-là.

Tu ne peux pas gâcher tes talents, tes qualités et c’est pour cela que tu t’es lancé dans tes projets qui te tiennent à cœur comme la peinture. Tu essaies de trouver un juste équilibre. Tu fais de mini-projets à court terme pour avoir des satisfactions. Puis des grands projets qui te semblent réalisables, à la hauteur de tes appétences, de tes dons.

Tu souhaites te faire plaisir en faisant plaisir aux autres. Vivre ta passion avec tempérance et équilibre peut t’emmener loin dans la vie.  Tu essaies de prendre du plaisir en faisant la cuisine, en marchant, en allant voir des amis, en jouant avec tes enfants, tes neveux et nièces.

Oui Flavio, tu fais bien de rêver. Tu fais bien aussi de regarder les choses positives puisque tu vas mieux. Tu remercies les personnes qui t’enrichissent même pour des broutilles. Tu as appris à être vrai et non plus à être gentil. Mais tu sais que c’est un entrainement de tous les jours. Tu restes malgré tout humain.

Tu saisis ta chance d’être entouré d’amis, de ta famille, de tes enfants. Tu ignores les personnes toxiques et tu te fais entourer des personnes bienveillantes. Il n’est plus bon de laisser prise aux pervers narcissiques, aux cyniques, aux aigries sur sa personne.

Tu as le droit de vivre. Tu as le droit de choisir ta vie. Tu as le droit d’agir et de décider par toi-même en connaissance de cause.

Continue mon cher ami à avoir des projets, à avoir des rêves à n’en plus finir, à recevoir ce qui te fais du bien, à les intégrer et à pouvoir les donner dans une juste mesure.

Je te dis tout ça parce que je l’ai vécu aussi. Oui, la vie vaut la peine d’être vécue malgré les tempêtes les plus dévastateurs.

[1]Burn-out, la maladie du don, Pascal Ide, Éd. Emmanuel, Quasar, 2015, 192 p.

T’entendre ( vers le Burn-out?)

Je vois que tu es épuisé.

Tu t’énerves pour des broutilles.

Tu oublies l’humain

En posant tes actes de soins.

Tu t’embrouilles dans tes pensées.

Tu es à la limite du burn-out.

Et pourtant tu adores ton métier.

Tu enchaines tes heures de garde.

Tu serres les dents.

Tu figes ton visage.

Jusqu’à quand tiendras-tu?

Je t’interpelle naïvement

Je fais un peu l’idiot.

Je dis que je vois ta fatigue.

Un miroir se brise.

Et les blagues fusent.

Des mots sont expulsés de ton coeur.

Un sourire irradie ton visage.

Ton regard commence à briller.

Tu te sens soulagé, écouté.

Je comprends et j’entends ton épuisement.

Je te soutiens. Nous sommes du même bord.

Nous travaillons avec l’humain.

Ensemble, même si on ne se reverra pas,

Nous pouvons avancer, soutenu

Dans notre combat de tous les jours

En n’essayant de ne pas s’oublier.

Je sais que ce n’est pas facile.

J’ai connu ces heures où l’on enchaine

Sans pouvoir souffler, ni respirer.

J’ai connu ces moments où l’on croise

Des personnes qui nous redonne courage.

Alors ne baisse pas les bras

Sachant que tu n’es pas seul,

Qu’il y aura toujours quelqu’un

Quelque part pour t’écouter,

Te comprendre et te soulager.

Rie encore un bon coup

Et alors, tu peux continuer à vivre ton boulot

Sans perdre ta tête, ton âme et ton cœur.

Courage à toi, médecin de passage.

Courage à toi collègue du social.

Courage à toi qui travailles pour l’homme.

Et même à ceux qui travaillent dans d’autres domaines.

Et Il voudrait partir…

Luc voudrait partir, claquer la porte

A son boulot, à ses collègues.

Tout abandonner sans legs

Tout jeter. Peu lui importe.

 

Il est fatigué des hurlements,

Des tensions en réunions

Et qui durent éternellement.

Par des mots, il se prend des gnons.

Des coups bas, des non-dits.

Parfois des trahisons et des interdits

Sans la moindre raison, arbitrairement. 

Puis des normes pleuvent sans sommation

Entravant tout dynamisme d’innovation.

 

Et il voudrait partir, claquer la porte

A la société qui excluent les faibles,

Les méprisant tel des cloportes.

Il se sent comme une piètre yèble.

 

L’un change d’avis, l’autre ne dit rien.

Ils sont cantonnés à leurs rituels

Pour ne pas sortir de leurs ruelles.

Ils sont dans leur système épicurien.

Bien rigides pour une efficacité sans faille.

Luc s’épuise pour garder le cap, tenir

Pour accompagner ses « canailles ».

Il perd confiance car tout reste à venir

Tel que reconnaitre son travail, sa folie

D’être auprès de ceux qui galèrent.

Il est dégouté, rongé par la colère

De voir tout ce qui est démoli

Par l’argent, la soif de pouvoir.

Qui veut bien l’entendre et le voir ?

 

Luc voudrait hurler sa rage sourde

Et tout laisser tomber, fuir.

Et il sait très  bien, sans flétrir

Ce qui fait sa vie et qu’elle est bien lourde.

 

Mais voici que des sourires lui rappellent

Pourquoi il est là. Ce n’est pas par hasard.

Des petites voix comptent sur lui, sans fard

Avec confiance et sincérité, pleins avec zèle.

Il prend du recul pour discerner, pour choisir

Avec du temps qu’il s’est imposé sans férir

Pour ne pas craquer, ni se faire virer.

Il ne sera pas un lâche, un dégénéré.

C’est ainsi que Luc prendra sa décision

Quoiqu’en disent les mauvaises langues.

Avec courage, il fera que rien ne tangue

Et être cohérent entre ses actes et sa vision.

Grace aux soutiens, il prendra une autre posture

Pour se faire entendre le plus justement possible.

Vraiment, rien pour lui n’est impossible

Même si les coups de bambous reviendront.

 

Alors Luc ne perd pas le nord

En s’entourant de ténors

Qui ont de l’énergie, de l’envie.

Il y a toujours un sens dans toute vie.