Alors que je m’épuise à ranger, à trier, à mettre de l’ordre,
Je n’ai plus de repos, ni d’instant de calme.
L’un me sollicite pour aller aux toilettes,
L’autre qui veut jouer aux playmobil.
Puis mon conjoint qui n’arrive pas.
Mon corps frémit mais je tiens le coup malgré tout.
Ma tête est comme une essoreuse où les pensées filent à mille à l’heure.
Et si je me reposais ? Et si je me déconnectais ?
Mais comment ? Avec tout ce qu’il y a à faire ?
Ais-je le droit ? Ne me verra-t-on pas comme un parent indigne ?
En fait, je n’arrive plus à penser sereinement.
C’est le stress, la volonté de maîtriser et de vouloir que tout se passe bien
Qui m’aide à m’avancer.
Qui serais-donc pour demander à quelqu’un de garder mes enfants
Et que j’aille me reposer une journée entière ?
Un parent laxiste qui abandonne ses enfants ?
Puis je m’inquièterai sans doute sans cesse si les enfants vont bien,
Est-ce que je n’ai rien oublié ?
Et si je lâchais prise ? Non, pas l’abandon, juste admettre que rien ne sera parfait
Mais ce que je ferai de mon mieux, ça sera déjà bien.
Aucun parent n’est superman. Faut déjà en prendre conscience.
Il me faut accepter de prendre un temps pour être encore plus disponible avec les enfants.
Tout est question de confiance. Facile à dire qu’à faire, je sais.
J’écris ce texte alors que je ne suis pas encore parent.
Mais j’imagine bien en voyant comment vivent ceux qui ont des enfants.
Aussi, parce que j’ai vécu aussi au quotidien avec des jeunes en tant éducateur spécialisé,
Rien par rapport au quotidien des parents mais je peux mesurer l’ampleur de la tâche.
Je souhaite pleins de courage à ceux qui peinent dans l’accompagnement de leurs enfants sur leur chemin de vie.