Comment annoncer mon handicap en entreprise ?

J’avoue que sur le coup, je fus pris au dépourvu.

Comment annoncer mon handicap à mes collègues ?

Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte :
❗ l’acceptation de mon handicap
❗ Le degré d’ouverture de mon équipe. Comment sont-ils prêts à recevoir la différence ?
❗ Le niveau de confiance envers mes collègues

Pourquoi l’annoncer ?
✔️ Mieux faire comprendre à l’équipe pourquoi j’ai tel comportement, une telle habitude pour me préserver.
✔️ Pour instaurer de la confiance et de la compréhension, et surtout de la bienveillance
✔️ Obtenir de meilleurs aménagements qui sera profitable pour tout le monde. Je serai plus efficace et la dynamique sera plus bénéfique au sein de l’entreprise.
✔️ L’annonce du handicap est levier pour agir sur des problématiques qui touchent l’ensemble des salariés, telles que la prévention des risques psychosociaux, la santé au travail ou la conciliation entre vie privée et vie professionnelle.

Comment donc l’annoncer ?
✅ Tout d’abord, il me semble important de rester positif pour rassurer, conforter que mes collègues continuent à faire confiance.
✅ Je peux l’annoncer lors d’une réunion en ayant bien préparé mon discours et en ayant prévu un temps d’échanges ou prévu une journée de sensibilisation.
✅ Annoncer mes besoins et mes forces.

🤗 Pour anecdote, j’ai joué ma conférence « Au secours, j’ai un collègue sourd » sur mon lieu de travail dans un foyer d’accueil médicalisé, en long intérim. J’avais une collègue qui n’était pas très agréable. Et quand elle a vu ma conférence que j’avais joué pour le plaisir devant les résidents. Elle était venu me voir après dans le bureau. « Vivien, j’ai mieux compris et je suis désolé pour mes comportements désagréables avec toi ». Les jours qui ont suivis, elle a adopté une attitude plus chaleureuse. Et j’ai travaillé plus confortablement quand nous étions en binômes.

💪🏼 Sensibiliser mes collègues de façon décalé peut être une façon de désamorcer les incompréhensions, les conflits.
💪🏼 Il me semble important de bien en parler en amont avec mon référent handicap pour aborder la situation de manière appropriée.
Evidemment, que ça soit un handicap invisible ou visible, ça change beaucoup de choses. Cela passe beaucoup par la dialogue.

Et toi ? Comment as-tu évoqué ton handicap avec tes collègues ? Ou le prévois-tu ?
J’ai hâte d’entendre ton témoignage et de pouvoir compléter ce sujet.

Chroniques d’un éducateur #20 Relève et transmission des informations

Je reconnais qu’en tant intérimaire, j’apprécie quand il y a des relèves et que les informations circulent. Surtout quand c’est écrit. Je suis sûr au moins qu’il n’y ait pas de malentendus. Quand ce n’est pas écrit, je fais au moins répéter une fois l’information pour être sûr d’avoir tout compris, et de ne pas commettre de bourde.
Cette semaine, j’ai découvert un nouveau lieu dans le cadre de mes intérims. Et là, pas de relève. La personne avait qui j’allais travailler me racontait le problème de transmission entre les équipes.
Ma mémoire est devenue sans doute courte et qu’il n’y a pas forcément de relève dans chaque établissement. Je parle surtout pour les foyers de vie, les FAM, les MAS et tout autre lieu où les équipes se croisent avec des horaires décalés. Mes chers et chères collègues, j’attends vos témoignages !

J’apprécie aussi quand mes collègues transmettent des informations sur une première prise en charge. Ce n’est hélas pas souvent le cas et je déteste ça. Pourquoi ? Parce que je préfère que la personne que j’accompagne se sente en sécurité et qu’il n’ait pas face à lui un gars qui hésite, qui pourrait lui faire mal (sans faire exprès bien entendu).

En théorie, quand les informations circulent bien et que chacun sait ce qu’il a faire, tout se passe bien. Mais ça, c’est de la théorie. On sait bien qu’en pratique, il peut y avoir un gouffre selon les relations entre collègues et les affinités dans l’équipe (Voir Travail d’équipe) . Hélas, hier, cela n’a pas loupé, je me suis bien fait marché dessus au niveau respect de la parole. Le collègue en est question faisait des choses à ma place alors que nous nous étions bien répartis les rôles. Que nenni ! Il a presque tout fait sans m’en informer.
Je me souviens d’un cours de psychologie sur la dynamique relationnelle. La rétention d’informations est une forme de pouvoir et d’avoir la mainmise sur son environnement. Et oui le partage d’informations est tout un art et cela s’apprend. Avec quels supports sommes-nous le plus à l’aise pour transmettre des informations ? Cahier de liaison en papier ou numérique, agenda, classeur où tout est bien trié, clair.

La problématique aussi dans la transmission à l’oral ou à l’écrit, c’est la question d’être à l’aise pour en parler, avec quels mots, avec quelle posture ? Savoir aussi le transmettre dans un lieu et moment adéquat, quand l’autre est disponible pour l’intégrer.
Bref, cela implique aussi apprendre à écouter, à s’écouter, à oser demander si on ne comprends pas.

Bon courage donc aux jeunes professionnels et même aux moins jeunes qui intègrent une nouvelle fonction, ou une nouvelle structure.
Bonnes vacances pour ceux qui en ont.

Transmission avec prise de tête ?






Bigre, un groupe d’analyse de la pratique

Et si je vous parlais du groupe d’analyse de la pratique.

Ou bien une supervision. C’est selon le vocabulaire de chacun pour désigner la même chose.

Qu’est-ce donc ? C’est une relecture de sa pratique professionnelle avec une psychologue ou un coach.

Mais ça, c’est en théorie.

C’est souvent un lieu où l’on étale ses déboires sans se remettre en question.

Un lieu où l’on critique l’institution, où on râle, où on se défoule.

Mais tout dépend comment le groupe est mené, puis tout dépend aussi de la dynamique de l’équipe.

Je me souviens de ma dernière expérience d’éduc : mes collègues ne parlaient pas du tout d’eux mais surtout des jeunes. Cela en devenait presque une réunion de synthèse bis mais en version affect multiplié par 10. Il n’y avait aucune remise en question. C’était plombant et épuisant. Nous n’avancions pas. Je me disais franchement si la psychologue présente était utile.

 

Sérieusement, heureusement, il y a une grande majorité de groupes où cela fonctionne bien.

C’est essentiel pour souffler, pour prendre de la distance face à des situations complexes, difficiles avec un jeune, un parent ou un partenaire.

Essentiel pour mettre des mots sur un mal-être (ou pas) et de se dire les choses.

Essentiel pour se sentir moins seul.

Essentiel pour s’exprimer et avoir des appuis pour pouvoir avancer plus sereinement.

Un lieu de parole pour désamorcer les conflits dans une équipe si besoin, pour lever des incompréhensions, des malentendus.

Un lieu nécessaire pour chacun. Vital pour la vie d’une équipe, de l’institution.

 

Et vous ? En avez-vous sur votre lieu de travail ?  Quels sont vos expériences de ce type de groupe ?

La Patronne

Elle pétrit la pâte avec passion

Comme elle manie l’humour et le travail.

Elle est toujours vive! Une sensation

De légèreté et de rigueur sans faille.

Son regard attendrit les coeurs durs

Ou déconcerte les snobs si surs.

Elle mêle les arômes et les saveurs.

On ne repart jamais le coeur vide.

Ses pizzas mettent le bonheur

Dans nos papilles loin des Enéides.

Ses patisseries sont des tickets de voyage

Pour faire tomber les mornes visages.

Elle dirige son équipe de fidèles

Avec sincérité et beaucoup de zèle.

Elle cherche la qualité pour le plaisir

Des clients, pour les faire frémir

D’envie de savourer ses mets.

Merci Patronne sans guillemets.