Voeux 2021, bien démarrer l’année

Pour cette année à venir
Je nous souhaite de sourire,
De rire, de rêver, d’aimer
D’inventer et de semer.
Et surtout de l’espoir
Du matin au soir. (Et du soir au matin)
De faire les premiers pas
Pour construire nos projets,
Avec un stylo et un compas,
Et des amis sur notre trajet. (Et la famille, aussi !)
Je nous souhaite de la solidarité,
Et surtout de la liberté
D’écrire, de jouer, d’innover. (Courir, marcher, créer, photographier…)
Laissons rien d’inachevé.
Je nous souhaite de se réaliser,
D’être le meilleur de nous-même
Avec nos fragilités, sans se brutaliser.
Allons au-delà des théorèmes,
Au delà des conventions avec respect,
Avec bienveillance sur tous les aspects.
Je nous souhaite de la légèreté
Malgré une dure actualité.

Aujourd’hui, osons demander de l’aide si besoin,
Osons l’essentiel de notre existence et prendre soin
De notre entourage, de notre quotidien.
L’avenir nous appartient. (facile, hein ? )

Photo prise par Benjamin Air, aux aqueducs de Chaponosy

Survie dans un taudis

Il fait froid et humidasse.

Jimmy tente de se réchauffer.

Les murs sont très mal isolés.

Un courant d’air désagréable se faufile sous la porte d’entrée.

Les moisissures prennent leurs aises dans les recoins de la salle de bains

Et de la cuisine.

Il voit la vaisselle s’accumuler. Il n’a pas le temps.

Il veut fuir de son studio pour aller au travail.

Son studio ? C’est plutôt un cagibi ouvert aux fantômes.

Aux mauvais esprits qui encombrent ses pensées.

Jimmy aimerait bien prendre le temps de réfléchir

Mais comment ? L’Esprit financier le tourmente.

Il a peur de ne pas finir le mois.

L’Esprit de la faim le guette à tout moment.

L’Esprit de la santé a pris ses vacances.

L’Esprit de la soif l’enveloppe parfois

Quand il ne peut plus payer l’eau.

L’Esprit d’Amour a fait ses valises pour un temps

Car il est trop encombré par ses esprits qui le fait plier de douleurs, parfois.

Mais l’esprit d’Espérance est toujours là, discret malgré tout.

Jimmy ne chancèlera pas, il ne veut pas finir dans la folie.

Il le pourrait avec sa solitude dans ce taudis.

Il cache sa détresse à ses collègues de travail.

Ils ne le savent pas. Il a trop honte.

A quoi bon ? On le considère comme un travailleur modèle.

Il ne veut pas briser ce mythe.

On verrait une incohérence entre ce qu’il vit chez lui et à son boulot.

Il ne voudrait pas être rejeté, renié, trahi.

Son travail, c’est ce qu’il aide à tenir.

Alors il ne peut pas se permettre de ne plus avoir d’emploi.

L’esprit du désespoir pourrait pointer ses gros sabots.

Que vaudrait alors sa vie ?

 

Le mal-logement n’est pas une fatalité. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant devrait vivre dignement, avec un minimum de confort.

Est-ce que l’homme, accaparé par tant de soucis ou qui vit dans l’inconfort permanent, peut prendre le temps de réfléchir, de débattre et penser à l’avenir de son quartier, de sa ville, de son pays ou de sa planète ? Tout dépend de ses priorités.