Etre sourd n’est pas un problème

Etre sourd n’est pas un problème.
C’est surtout mon environnement qui a un impact.

Comme dirait Bernard Mottez, la surdité est un handicap partagé.
📣 Tout est question de communication, d’échanges, d’outils qui sont mis en place pour pouvoir dialoguer sans accroc.

👥 Tout d’abord, J’aime bien être dans un groupe où ça parle chacun à son tour, où l’on fait attention à ne pas faire trop de bruits.

Cela ne va pas nuire à l’ambiance.
C’est juste différent et plus confortable.
Et surtout beaucoup moins fatiguant.

❌ Pour s’entendre, il faut éviter les bruits parasites.
Certes l’environnement sonore mais aussi mettre de côté les préjugés, les non-dits, les rires étouffés,
✔ Bref, j’ai besoin d’évoluer dans un environnement sonore où je me sens en sécurité.

Ensuite, J’aime bien pouvoir accéder aux informations sans avoir à demander de l’aide tel que les transcriptions écrites pour les podcasts, les sous-titrages pour les vidéos.

💪 Une pensée pour Sophie Drouvroy qui a écrit un post sur sa fatigue mentale liée à l’accessibilité numérique.

S’adapter pour que toute personne puisse accéder aux informations sans difficulté doit être automatique, un réflexe normal.

Il existe pleins de solutions techniques.
Le tout, c’est de savoir où trouver, n’est-ce pas ?
L’important, c’est de comprendre l’outil et de pouvoir s’en servir.

Tiens, voici une base de données où tu pourras trouver pas mal d’outils pour sous-titrer les vidéos et les podcasts: https://github.com/emma11y/sous-titres/

Se rendre accessible aux personnes sourdes et malentendantes, tu toucheras quand même 6 millions de personnes en plus.
Ce n’est pas négligeable, n’est ce pas ?

Ne reste pas sourds aux bonnes pratiques.

En connais-tu ?

PS : Post écrit suite à un lever très tôt, vers 4h30. En me réveillant, la première phrase du post m’est venu en tète, en boucle! 😅

Etre conférencier, c’est un métier

Etre conférencier, c’est un métier.
Comédien aussi.

Ce n’est pas seulement être sur scène.
Il y a toute la partie de l’iceberg derrière.

L’écriture tout d’abord.
Choisir ses mots, les tournures de phrases.
Comment dire avec justesse ce qui nous fait vibrer
Trouver les transitions entre chaque partie de son discours, de son jeu.

Puis vient les répétitions.
C’est la partie la plue ardue.
Ce matin, j’ai répété une partie de mon spectacle avec mon coach artistique Laurent Lacroix.

Cela a été rude pour reprendre chaque posture, déplacement ou pas.
Revenir à une partie du texte qui n’est pas satisfaisant.
Repartir sans trou ni même avoir un fou rire car je me suis planté sur une phrase qui n’avait rien à voir.

Répéter jusqu’à trouver la bonne attitude, le bon tempo dans la voix.
Et cela peut durer un certain temps parfois.

En visionnant l’extrait, je me rends bien compte des progrès à faire, sur les déplacements, mon phrasé.
Bref, j’ai hâte de te montrer un rendu le mieux possible! 😋

Après les répétitions.
C’est la communication sur mon travail.
Faire la promotion, se faire connaitre.
Un travail de longue haleine.

Ensuite, c’est le travail de négociation.
Discuter du prix, des conditions de travail.

Enfin, il y a la gestion du trac avant chaque début de représentation.
Se recentrer pour ressortir tout ce qu’on a dans ses tripes et faire passer le plus justement le message à transmettre au public.

Sur scène, c’est le paradis ou quelque chose qui se ressemble.
Je me donne complètement.
Une folle énergie.

Pour finir, dans mon travail, je me rends encore plus disponible pour les questions-réponses.

Bref, ma vie de conférencier-comédien, ce n’est pas qu’être sur scène !

Comment le voyiez-vous notre métier ?

Vivien se livre sans tabou

Suite à des questions reçues sur Linkedin, je me suis pris au jeu de répondre par un carrousel, sans filtre !

Toujours sur le thème de la surdité, avec humour et il y a des surprises !

Si cela vous dit, vous pouvez m’écrire quelques questions et je vous répondrai avant Noël !

Sourd n’est pas égal langue des signes

😁 Sourd n’est pas égale langue des signes.
Comment ?
😳 Tous les sourds ne pratiquent pas la langue des signes ?

Et non !
👉 Il y a 6 millions de personnes sourdes et malentendantes.

483 000 personnes avec une déficience auditive profonde ou sévère
100 000 utilisent la Langue des signes Française (LSF)
On compte au total 250 000 français formés à la LSF

𝑆𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑒́𝑒𝑠 : 𝑆𝑢𝑟𝑑𝑖 𝑖𝑛𝑓𝑜, 𝑂𝑀𝑆 𝑒𝑡 𝑙’𝐼𝑁𝑆𝐸𝑅𝑀

👋 Trois modes de communication : L’oral, la langue française parlée complétée (une aide à la lecture labiale) et la Langue des signes.

🤔 Il n’y a que 600 000 personnes qui portent un appareil auditif ou sont implantés.
Il reste un nombre conséquent de personnes qui ont une surdité légère à moyenne qui se débrouillent comme elles peuvent.

👴 👵 Ah oui, la surdité ne concerne pas que les vieux. Enfin, ceux et celles qui sont jeunes depuis longtemps.

➡ Il y aura de plus en plus de jeunes qui vont devenir sourds tôt à cause du volume sonore de leurs air-pods, casques, entre-autres!
D’où l’importance de faire de la prévention et de sensibiliser !

😎 Et pour ma part, la langue des signes n’est pas ma langue maternelle. Car que j’ai grandi dans un environnement entendant. Et à l’époque, aucune solution existait pour une éducation bilingue Français / Langue des signes.

Donc, ne sois pas surpris si je privilégie la langue orale.
J’y suis bien avec même si je peux utiliser la langue des signes, bien sûr.
Je me suis formé l’année dernière pour avoir un niveau A.2

Donc c’est bien d’avoir appris les bases de la langue des signes.
✔ Mais le plus important, c’est de se renseigner sur le monde de communication de la personne sourde ou devenu-sourde, sans risquer de commettre d’impair.

Alors ? Qu’en penses-tu ?
Connais-tu le monde des sourds ?

Allez, je t’attends en commentaire, je suis tout ouïe

Une soirée magique entre humour et surdité

Ce fut magique avec ma conférence au centre social de la Carnière à Saint-Priest.

17 personnes sont venues dont des jeunes. Un public très agréable et très réceptif. Après la conférence, les échanges furent enrichissants et énergisantes.

Voici le témoignage d’une maman :

« Une belle rencontre,
Merci vraiment pour tout. Ayoub vous a énormément apprécié. Il a été admiratif de voir que vous vous êtes battu pour en arriver jusque là. Vous lui avez donné de l’espoir.
Vous avez même réussi à le faire participer et parler en public. Pour moi c’est une belle victoire. Vous me l’avez changé.

Ayoub a eu la chance d’avoir ce livre écrit par Vivien qui a un handicap invisible et est conférencier.

J’ai hâte de pouvoir rejouer mon spectacle dans les écoles, les MJC, les centres sociaux, les MFR.

La semaine prochaine, je rejoue 6 fois dont 5 fois à Rennes et une fois à Brest.

😎

Un défi vélo solidaire pour fin mai 2023

Une belle nouvelle à vous annoncer.
Je vais me lancer un défi vélo sur deux semaines au bord de la Loire.

Je partirai de Nevers le 18 mai pour arriver à Nantes le 30 mai.
Une étape est confirmée grâce à mon premier partenaire T’Hand’hem à Orléans, le mardi 23 novembre.

Je jouerai mon spectacle « Au secours, un sourd » à chaque étape pour sensibiliser sur la surdité.
30% des bénéfices de chaque spectacle seront versés à l’assocation La pause Brindille.

Mon défi s’appelle « En selle pour s’entendre« . Vous pouvez suivre mes actualités sur ma page facebook :
https://www.facebook.com/ensellepoursentendre

Un énorme merci pour vos soutiens et à bientôt pour vous donner plus de détails sur les étapes et leurs dates.

Passage à la télé ce vendredi 23 septembre à 10h

Mission accomplie !

L’enregistrement s’est bien passé !

Je serai donc dans l’émission de France 3 Auvergne Rhône-Alpes : « vous êtes formidables » animé par Yannick Kusy ,
Demain, vendredi 23 septembre à 10h :

https://www.france.tv/france-3/auvergne-rhone-alpes/vous-etes-formidables-auvergne-rhone-alpes/

Un très bon moment et c’est passé trop vite. Merci à l’équipe 🤗!

Hâte d’avoir vos retours !

PS: pas de photos mais ça va venir 😅

PS: y aura un replay mais sans sous-titrage!
Je récupérais la vidéo puis m’occuperai de la sous-titrer 😊

Le handicap, un frein à la créativité ?

Le handicap n’est pas un frein aux compétences ni à la créativité.

Ce sont les situations qui peuvent nous entraver ou nous faire dépasser.

Quand j’étais au collègue, j’étais rejeté par mes pairs à cause de ma surdité.
Je me réfugiais dans la bibliothèque à chaque fois qu’elle était ouverte. Je dévorais les bandes-dessinées, les romans et surtout les récits d’aventures, d’explorations, les atlas.

A 10 ans, je connaissais par coeur les capitales du monde et je m’amusais à dessiner des pays légendaires avec régulièrement des hautes montages, des volcans entourés d’océans.

A 14 ans, j’avais écrit un roman, une histoire d’un berger egyptien pendant la seconde guerre mondiale. J’ai perdu le manuscrit lors d’une soirée pluvieuse. Oui, c’est précis, je sais. Une expérience un peu humide.
Cela ne m’a pas refroidi. j’ai continué à écrire des histoires, des proses, des poèmes.

Au lycée, j’ai découvert le théâtre. Mais étant peu reconnu par mes pairs, je n’eus que des seconds rôles. Un soldat obéissant dans « Antigone » de Jean Anouilh. Un médecin bossu dans « Les poissons rouges » de Jean Anouilh, encore! Et enfin un autre médecin dans « Le père Noël est une ordure ».

Après mon bac littéraire, j’ai fait ma licence de géographie. A la fac, j’ai eu l’énorme chance de faire des ateliers théâtre au Théâtre des Carmes avec le grand André Benedetto, le fondateur du « Off » du festival d’Avignon.

Grâce à lui, j’ai eu des rôles plus intéressants. Et surtout il m’a donné l’envie d’écrire des pièces de théâtre; j’en ai écrit deux en 2001 et 2002. je n’ose pas te dire les titres.

A Nantes, en 2003, après avoir été licencié pour insuffisance professionnelle, J’ai écrit un seul sur scène « Le bruit du silence ». J’ai passé le Bafa option handicap. J’avais aussi crée un petit spectacle de marionnettes avec une chaussette !

En 2007, lors de mon volontariat au Sénégal, j’ai écrit tous les jours ou presque. J’en ai fait un recueil de poèmes 5 ans après : « Murmures de la brousse sénégalaise. »

Bref, je pourrai continuer mais je voudrais revenir au cœur de mon propos.

Mon handicap ? On s’en fout.

Il ne m’empêche pas de créer, puis de prendre mon temps d’accomplir mes rêves, de rester sourds à ceux qui me disent que je ne vais pas arriver.

J’ai mis 20 ans à accomplir un de mes rêves : Sensibiliser par le théâtre sur la surdité.

J’aurai pu le faire plus tôt mais sans doute, il a fallu que je vive d’autres expériences et cela m’a forgé. Oui j’ai ramé mais cela en vaut la chandelle.

Alors, s’il te plait, toi qui a un handicap, ne te freine pas. Tout est possible !

PS : Photo prise en 2005 à Tourcoing!

Peux-tu tout comprendre en lisant sur les lèvres ?

Pour tout te dire, je ne comprends pas tout mais entre ce que j’entends et l’expression du visage et le contexte peut m’aider. Je fais beaucoup de suppléance mentale, c’est dire que je tente souvent de deviner le sens de la phrase.
Parfois, je répète ce que j’ai entendu pour être sûr.

Il y a l’ALPC (Association nationale pour la Langue française Parlée Complétée) qui organise beaucoup de stages, d’ateliers pour apprendre à coder, donc à mieux comprendre la parole. Il soutient aussi les familles et forme les parents et professionnels.

J’avoue que pour ma part, je ne l’utilise pas mais j’aurai pu m’en servir en étant enfant.

Alors, prêt à coder ?

4 expressions à ne pas utiliser avec un sourd !

A tes risques et périls

Sauf si on se connait bien et qu’on s’entend ! 😋

. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd

. Mieux vaut être sourd que d’entendre ça 

. « Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre » ou « Faire la sourde oreille »
=> Je déteste cette expression ! Va comprendre pourquoi !

. « Un vrai dialogue de sourds »
c’est plus envers les entendants cette expression ! 😜

Il n’y a que les sourds ou personnes qui ont un handicap qui peuvent les employer. Enfin, cela dépend. Tout est dans la mesure et avec qui on utilise ces expressions.

As-tu déjà fais des bourdes ?
Genre « Tu vois ce que je veux dire » à un aveugle. Je le fais avec mon beau-frère aveugle pour le taquiner et c’est réciproque. Ou bien « ça marche » à une personne en fauteuil roulant.