Sur le chemin de Compostelle – De Thurins à Saint Symphorien sur Coise

Ce vendredi 29 mai au matin, j’étais décidé à partir sur le chemin de Compostelle à partir de Thurins (Pas Turin d’Italie, bien sûr). J’avais pris le bus et je n’avais pu prendre de billet. le chauffeur n’avait pas accepté la monnaie. Avec son masque, il m’avait parlé de payer par texto mais je le comprenais très mal sur la procédure, à cause du masque et du bruit. Comment allais-je faire pour le retour ? Chaque chose en son temps.

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Avec un bon rythme, je suis donc parti, tout guilleret ! Non, je n’ai pas commencé à chanter « Un kilomètre à pied, ça use, ça use…. ». Un peu trop tôt. La montée commençait bien fort et en plein cagnard (en plein soleil, si vous voulez).

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Dans ce coin-là, c’était le paradis des cerises. J’ai osé en prendre une ou deux, et même plus sur un grand cerisier qui était tout seul sur le chemin. Un arbre communal ?
Bref, j’ai eu ma dose pour m’aider à monter. Je pus observer un milan royal et pleins d’oiseaux !
Une petite vue sur Rontalon !

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Le sentier botanique fut un vrai havre de fraîcheur et je découvris une plante très particulière en plein milieu du chemin: un ticket TCL tout propre ! A voir au retour s’il est vraiment valable.

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Saint Martin en Haut au loin !

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Et là, c’est le drame ! Me fiant au panneau, je fis attention. Un chien ? Un tracteur fou ? Un essaim de frelons ? Une base aérienne d’extraterrestres ? Rien. Je continuais mon chemin sans être vigilant sur les fléchages.

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Après quelques virages sur un beau sentier, ou au loin, je vis trois « lavandières » près d’un pré ombragé avec pleins de chèvres. Je crus être projeté dans le passé, pendant un court instant. Ivre d’émerveillement, je continuais mon chemin et j’eus un doute quand je ne vis plus le petit carré bleu avec la coquille. Je vérifiais pour la première fois ma carte IGN. En effet, je m’étais planté. J’avais tourné au mauvais endroit juste après le panneau « Passage dangereux « .

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Sur la photo suivante, j’eus la chance d’avoir deux volatiles (et même un troisième). Les apercevez-vous ? ).
Quand j’avais atteint les environs de Saint Martin en Haut pour avoir ce panorama, j’étais tout fier et ravi. J’étais encore plus motivé pour continuer.

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J’ai beaucoup apprécié la diversité des paysages et je n’ai rencontré presque personne. A part une jolie joggeuse et une randonneuse aguerrie (prenez comme vous voulez ) Je retrouvais cette dernière à la fin, à l’arrêt de bus de Saint Symphorien sur Coise. (Mais n’allons pas trop vite).

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Je commençais avoir faim et je mis du temps à trouver un coin sympathique à l’ombre. Une randonneuse squattait la seule table de picnic qui était au soleil sur mon trajet. Je continuais sur une grande montée bitumée au soleil. Quelques minutes après, c’est en voyant SaintSym, comme on dit dans le coin, que j’ai pris mon picnic debout. On le voit au loin sur la photo suivante! Derrière l’arbre tout seul !

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Ouf, la chasse n’était pas ouverte. je pus continuer tranquille. Les derniers kilomètres furent rudes pour les jambes.

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Le dernier kilomètre fut cruel avec une descente raide et une montée ardue à l’entrée de Saint Symphorien sur Coise. Mais en voyant l’Eglise, je me sentis plus léger et revigoré.

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Victoire de ma journée avec 4h30 de marche, 22 kilomètres ! Cela m’avait fait un bien fou ! Et j’étais très heureux ! J’ai repris le car de la région et le trajet était gratuit. Puis j’ai récupéré le bus TCL à Brindas. Et hop, j’ai pu validé sans problèmes mon ticket TCL retrouvé dans les bois. (Appartenait-elle à la randonneuse que j’avais rattrapé ? Oups!)

Chose amusante, la randonneuse a un compte Instagram que je découvris chez moi en regardant les photos hashtagués #chemindecompostelle. Vous pouvez donc découvrir son compte sur Instagram : https://instagram.com/surcompostelle?igshid=cnhp1uim79r9 (sur trois photos, on devine que nous sommes bien passé au même endroit 😅) !

Quand continuerai-je le Chemin de Compostelle ? Tout dépend de ma famille et de mon travail :-D.

Affaire à suivre

Le marcheur auvergnat

Au gré du vent d’hiver, il parcourt les landes.

Il aime partir à tous azimuts aux calendes.

Munis d’une seule besace et chaussures,

Il prend son rythme sans moindre cassure.

 

Il parcourt les sentes désolées de l’Aubrac.

Il gravit les pentes des volcans auvergnats.

Pour les gens du coin, il est complètement braque

Et pourtant ils l’aiment bien ce mystérieux bougnat.

 

Marcher pour se recentrer, intérioriser.

Il dort chez l’habitant au hasard des rencontres.

Ses jambes ignorent la fatigue et la montre.

Ses soucis semblent se volatiliser.

 

Il marche pour revenir à l’essentiel.

Il veut aussi s’émerveiller, respirer

Vagabonder entre terre et ciel.

Prendre le temps de méditer, admirer.

 

Il marche pour décoincer ses verrous, ses blocages

Pour trouver une présence, le Tout-Autre.

Il s’éloigne de ses confortables cages,

S’allégeant de vêtements, de fautres.*

 

Oserons-nous marcher loin de nos habitudes

Pour retrouver un peu d’inconnu, de surprises.

Se laisser cueillir par l’inattendu sans méprise.

Oser être dans le présent, un peu d’hébétude.

 

 

 

* Se dit des pièces de grosse étoffe de laine, qui servent à éponger les feuilles.