Ruines de San Zolio / Ruinas de San Zolio

C’est en fin d’après-midi du mois d’août, sur une route perdue de la Navarre entre Carcastillo et Càseda.

Je conduisais quand nous vîmes, ma femme et moi, cet étonnant ermitage en ruines.
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Une route s’offrait en nous mais avec un panneau « sens interdit » . Qu’à cela nous tienne, pas grand monde à l’horizon. Nous nous engouffrons sur une route cahoteuse. Un étrange spectacle s’offre à nous avec ces magnifiques bas reliefs.

 

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Avant de reprendre la voiture, j’étais attiré par des dépendances en ruines. Une envie folle de gravir les escaliers me prit.

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Ma femme m’attendait dans la voiture mais je savais que je pouvais me risquer avec prudence pour monter dans ces pierres un peu branlantes.

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Quand je vois ces traces d’incendies, pleins d’images en tête me viennent. Quel drame s’est joué, ici? Un mari jaloux voyant sa femme roder autour du beau curé? ( Classique, je sais). La bonne du curé qui a confondu l’eau et l’huile pour éteindre la cheminée? Un religieux qui s’est endormi avec sa bure sur sa chandelle et qui ne s’est pas réveillé? Ou bien la foudre quand il y avait heureusement personne.

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J’aurai bien voulu continuer mais d’autres aventures m’attendaient avec ma tendre. D’autres mystères se révéleront ou resteront cachés à jamais pour le plus grand bonheur des chercheurs de trésors inattendus.

Urbex – Ancien fort militaire

Dans la région où je suis, il y a pleins de forts dont certains abandonnés. Bien sur, ils sont interdits d’accès. Je n’ai pas pu m’empêcher de franchir le pas. Je ne dirai pas où je suis allé sauf que certains peuvent deviner à travers la première photo.

J’ai pu apercevoir à travers un mur que des tags avaient été fait donc le lieu pouvait être accessible. J’ai essayé de contourner un petit talus mais je me retrouvais face à l’immense talus. Je rebroussais chemin et pris la décision de grimper sur la grille. Acrobaties périlleuses car à un moment donné, j’étais suspendu au vide. J’ai pu enfin arrivé de l’autre côté. Je me dirige vers le lieu où je voulais aller. Il n’y avait que trois pièces, sans rien de particulier. En ressortant, je m’étais rendu compte que j’ai failli passer au travers la passerelle rouillée. Il y avait un trou béant que je n’avais pu. Enfin, le grand portail du fort était blindé. Logique. Je repassais la grille et voulus contourner le fort. Mais j’arrivais à une zone militaire bien animée. Mon expédition tourne court.

 

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Une dangereuse expédition

Usine hantée

Il est 16h30. Le vent souffle fort au fond de la vallée. Je m’engage dans la cour jonchée de détritus entourés d’immenses cathédrales de fer rouillés. Un panneau m’indique : « Prohibido de pasar ». Je sais bien que c’est interdit. Cela peut être dangereux. La commune ne sera pas responsable si j’ai un accident. Je prends quand même le risque. J’y vais excité  avec une pointe d’appréhension. J’arme mon appareil photo et je m’enfonce dans les entrailles de l’usine abandonnée. Enfin, les entrailles, pas vraiment, tout est ouvert avec le toit à une dizaine de mètres de haut. Plus ? Je ne sais pas, je n’ai pas mon mètre. J’aperçois des pièces délabrées. Je shoote. Je me penche ou je m’agenouille pour expérimenter des angles de vues. Soudain, j’entends des bruits de fer. Ma respiration devient plus profonde. Personne à l’horizon. Ce n’est que le vent. Je contourne des vieilles machines rouillés quand soudain, je sens un souffle glacial sur ma nuque. Je me retourne. Rien. Ce n’est peut-être que le fruit de mon imagination. Bon, j’arrête de me faire peur et je continue mon expédition. Je passe le seuil d’un autre hangar. Des vitres brisées. Des amoncellements de bouteilles pleines recouverts de journaux mouillés. Etrange ! Je shoote. Je zoome. Je m’approche pour essayer de percevoir une étrange bouteille. Une couleur violacée tournant vers le vert. Je déglutit et repart vers un escalier. Je le gravis pour atterrir à des bureaux. Et là, je vois furtivement une silhouette qui disparait à travers les murs. Un cri sourd retentit. Un frisson me parcourt et mon cœur s’emballe. Une porte claque.  Mes mains tremblent. En fait, je tremble de partout. Je sue carrément. Je sors de la pièce pour courir hors de l’usine. A peine arrivé dans l’immense vaisseau de fer, un énorme morceau de ferraille se fracasse juste devant moi. C’était une vieille cheminée rouillée. Je ris nerveusement. Le cri ? C’était peut-être une dernière rafale qui s’est engouffré dans la cheminée. Toutefois, je n’ai plus envie de trainer. Mon expédition devient délicatement dangereuse. Mon urbex prend fin. Au moins, j’ai réussi à prendre quelques photos. Je m’éloigne de l’usine qui semble me dire au revoir. Je jette un coup d’œil et à travers une vitre brisée, il me semble apercevoir un visage blafard, souriant et triste à la fois.

Arrivé à la maison, je développe mes photos. Et à ma grande surprise, je vois des gens travailler dans une usine en activité. J’ai pris des visages sans le savoir dont un me regardait avec un air ravi.Sur ma dernière photo, j’avais pris l’escalier menant vers le bureau. Sur l’escalier, se trouvait un gars qui me regardait d’un air fier. Il semble me dire : « Reviens, ne nous oublie pas ».

PS: Fiction tirée d’une de mes vraies expéditions.