Je ne sais pas, j’hésite.
Je ne suis qu’adolescent.
Est-ce que je mérite de grandir ?
De devenir adulte et responsable ?
Tous ces regards qui me déshabillent
Quand je tente de courir plus vite que le vent
Quand je tente de sauter plus haut que la lune
Quand je tente de sculpter l’eau des abysses
Quand je tente de chanter comme les sirènes d’Ulysse.
J’aimerai ignorer ces regards qui me jugent,
Qui me critiquent, qui veulent me dire ce que je dois faire.
Dans ce qui est raisonnable, réaliste.
Comment ignorer le regard de mes parents
Qui me transperce le cœur,
A la fois bienveillant et insistant.
Je regarde mon corps.
Avec dégoût souvent.
Et pourtant, grâce à lui
Je veux réaliser l’impossible.
Gravir les sommets,
Nager à contre-courant,
Peindre sur des rochers inaccessibles.
Courir dans le désert d’Atacama.
Il me faut regarder avec bienveillance.
Changer l’ampoule qui m’éclaire de l’intérieur.
Accueillir ce que je suis vraiment.
J’ai toute la vie pour l’apprendre, je sais.
Avec mes fragilités, mon handicap invisible.
Mais c’est maintenant, avec des petits pas.
Je ferai tout en secret.
Et quand je serai prêt,
Fier de ce que je suis
Alors je leur montrerai
Ce dont je suis capable.
Je resterai sourd aux railleries.
Je m’appuierai sur des soutiens indéfectibles
d’amis sur qui je peux compter.
J’aimerai n’avoir aucun regret
Et ne plus hésiter
à aller marcher au-delà des regards.
Et si je tombe ?
Je me relèverai.
J’apprendrai par mes expériences.
Je ne veux pas vivre dans la théorie.
Je ne me laisserai pas infantiliser
Car je grandirai, je me forgerai
pour approfondir mes valeurs les plus profondes,
Que je pense le juste possible :
La sincérité, l’amour, la solidarité, la créativité.
Oui, je suis jeune et je ne demande qu’à grandir,
Qu’à m’envoler avec les outils que je pourrai avoir à disposition.
De l’air pour respirer avec ivresse.
De la terre pour façonner avec passion.
Du feu pour embraser mes projets avec folie.
De l’eau pour arroser mes graines d’espérances.
Je serai aveugle aux regards méprisants, jaloux.
Enfin, j’essaierai d’être moins blessé possible.
A 40 ans, je voudrais être fier ce que je serai devenu.
Et j’aurai encore pleins d’années pour semer, batir et accueillir.
Je vous partagerai des mots pour délivrer mes maux
Et vous exprimerai mon bonheur de vivre envers et contre tous.

Bravo !
Bises
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Merci 😊
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tes mots et ta photo sont des pépites à partager sans modération! bravo Vivien!
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Merci beaucoup 🙂
Cela me fait très plaisir.
En l’écrivant hier, cela m’a fait beaucoup de bien. 🙂
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c’est un poème qui devrait être enseigné à l’école 🙂
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Carrément ? C’est gentil 😊
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oui carrément!
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Félicitations pour l’association des 2. (T+P)! J’adore cette photo! ML
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Merci beaucoup 😊
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Bravo pour cet envol !
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Merci beaucoup 😊
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A reblogué ceci sur Le blogémi sans eet a ajouté:
Éclosions, ou comment laisser la place aux jeunes d’éclore ! Un très beau texte du Souffleur de Mots 😉
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quelle aisance dans l’écriture c’est beau et plein d’espoir
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Merci Marc ☺️
Cela fait plaisir de te lire
Très bonne journée à toi
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