En Janvier 2018, je m’étais posé à temps plein pour réfléchir à ma création d’entreprise au Mix, un coworking à Tassin.
Pourquoi ? Parce que j’avais enchaîné des petits boulots qui ne me laissaient pas d’espace pour concrétiser mon projet : Faire de la sensibilisation aux handicaps.
Une piste s’était dessinée suite à mon parcours chez Co-Naissances : Utiliser le théâtre comme support de sensibilisation. A l’époque, je ne me sentais pas encore légitime. Allez comprendre pourquoi au vu de mes expériences sur scène. (20 ans depuis le Lycée, et apprentissages auprès des compagnies et théâtre de qualité : Théâtre des Carmes, Compagnie le Voyageur Debout, Les 400 coups, Théâtre de Bulle).
Je voulais entreprendre pour ne plus être dépendant d’un patron, d’être libre au niveau de ses horaires et du choix des clients. Et que je puisse offrir mes prestations à la hauteur des mes capacités et de mes besoins spécifiques liés à ma surdité (j’évite les environnements bruyants, les réunions à rallonge où je comprends à moitié etc…).
Bref, comment je suis arrivé à me décider à faire des conférences-théâtralisées ? C’est en allant à la rencontre des entreprises à Handiagora en avril 2018. A chaque fois que je parlais de mon projet de « Au secours, j’ai un collègue sourd », mon interlocuteur avait la banane. C’est ainsi que le dimanche suivant, à 6h du matin, j’esquissais les 10 premières pages de ma pièce. Puis grâce au soutien d’un coach artistique, Laurent Lacroix d’Evedia, j’ai pu tester ma pièce au sein du Mix puis fait ma première pour les entreprises au Complexe du Rire le 5 juillet 2018.
(Au passage, j’ai supprimé les slides dans ma version actuelle car trop contraignant et pas nécessaire 😀 )
Et j’ai intégré le 7 juin Graines de Sol pour tester mon activité entrepreneuriale.
Alors, au final, combien de représentations ? Est-ce que j’arrive à en vivre ?
- 30 interventions depuis fin mai 2018 auprès des entreprises.
J’ai aussi réalisé d’autres types d’interventions tel que des témoignages et des ventes-dédicaces de mon livre « Sourd et certain ». (550 livres vendus depuis février 2019)
- Et non, pour l’instant, je n’en vis pas mais c’est mon souhait d’en vivre !
Comme il me faut des ressources pour faire vivre ma famille, étant marié et père d’une petite fille de 3 ans, il faut trouver un boulot en parallèle. Revenir sur un poste de salarié après deux ans entrepreneurial, c’est pas simple !
Mais quels ont été les points positifs de mes deux ans :
– Un sacré réseau dans le milieu handicap et emploi. J’ai noué des contacts et surtout des partenariats. J’ai des partenaires en or qui me font connaitre tel que Talentéo, ou bien me font intervenir dans leurs actions tel que Acteurs et compagnie et l’Association Sarahca.
– J’ai beaucoup œuvré dans la communication, travaillé en lien avec des prestataires pour parfaire mon marketing, crée des vidéos, et animé mes réseaux sociaux. Cela m’a permis de faire des rencontres très riches et d’apprendre beaucoup de choses en terme de com’ et de prospection (ce qui n’est pas une mince affaire, je l’avoue ). Merci à Joanov, Hooklink et Pigment des Belettes.
– Des événements inoubliables tel que la soirée Handicap et entreprises, ça tourne en 2018, ma tournée avec l’APIRJSO dans la région centre, la mensuelle à l’APADLO et mes différentes participations à Sport2job de Talentéo, le colloque d’UNEA où je suis intervenu 8 mn !

Bref, C’est très simple, je continue mon activité de conférencier et formateur, mais d’abord, ma priorité, c’est de trouver un boulot à mi-temps ou temps à 75%. Pourquoi pas à temps plein ? A cause de ma fatigue auditive et que je connais mes limites au vu de ma fatigabilité.
Mon rêve ? Trouver un poste d’agent d’accueil et orienter les usagers, gérer des salles comme j’avais fais pendant trois ans dans un lieu d’accueil de groupes. Ou bien assurer des formations dans le champ du handicap en binôme. Soyons audacieux, n’est-ce pas ?
Pour répondre à la question, entreprendre ou être salarié, c’est vraiment au cas par cas. Pour ma part, j’ai répondu à mon besoin de liberté et de créativité à l’époque pour entreprendre. Maintenant, d’autres besoins se font ressentir en fonction des circonstances familiales et professionnelles.
Alors, si jamais vous avez des pistes, je suis tout ouïe !
Et je ne regrette pas du tout d’entreprendre et j’en suis très heureux! L’un n’empêche pas l’autre.
Ce qui est formidable c’est d’avoir été au bout de ton idée car ça évite d’avoir des regrets 😉
Je te souhaite d’être entendu dans ta demande de job 🤞
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Oh elle est pas finie mon idée! Je continuerai à faire mes conférences-théâtralisées! 😉
Merci pour ton message!
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oui, je me suis mal exprimée, je voulais dire que tu as déjà atteint la réalisation de ton idée 😉
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J’espère que tes vœux professionnels vont se réaliser.
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De beaux changements ; pas facile de tout faire entre travail et vie de famille!
Courage!
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Merci beaucoup 😊
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