Le château des « Cornes d’Urfé » est situé à 930 mètres d’altitude, presque à la jonction du Forez, de l’Auvergne et du Bourbonnais. Cette forteresse érigée entre les XIIe et XIVe siècles sur les bordure occidentale du comté de Forez à Champoly (Loire), fut la première résidence attestée de la famille des Raybe d’Urfé, un des plus anciens lignages nobles du Forez. Au fil du temps, elle accompagne leur ascension comme leur déclin.
Un château de frontière
Il s’agit d’un château de frontière, fruit de l’hostilité des puissances de la région. Au XIIème siècle, le comte de Forez et l’archevêque de Lyon s’opposent pour le contrôle du Forez. Leur querelle s’apaise grâce à un traité de paix en 1173.
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Une fois la paix signée entre l’archevêque de Lyon et le comte de Forez, ce dernier se retourne contre les Beaujeu. Dès 1173, la place d’Urfé tombe aux mains des Foréziens. Après quatre conflits s’étalant de 1173 à 1222, la frontière se stabilise entre les deux seigneurs. Urfé reste dans la mouvance du Forez bien que les Raybe aient à chaque guerre pris le parti des Beaujeu. Perdant en partie son rôle stratégique, le château reste le berceau d’une famille noble dont l’ascension ne fait que débuter.
La forteresse d’une famille en pleine ascension
Le château prend de l’ampleur au début du XIVème siècle sous l’impulsion de Guichard d’Urfé, descendant du premier occupant du site. Engagé dans l’armée dès 1377, ses succès lors des campagnes royales lui permettent de devenir bailli du Forez de 1409 à sa mort en 1414. Ses successeurs conservent une position avantageuse et se hissent à la tête de la noblesse du comté.
Le château profite de la montée en puissance de ses propriétaires. Pourtant, ceux-ci se tournent vers une autre propriété plus confortable et où le goût de la Renaissance peut s’épanouir plus aisément que dans l’austère forteresse d’Urfé. Ainsi, la bâtie d’Urfé, dans la plaine du Forez, devient le nouveau décor de la vie de la puissante famille d’Urfé.
Claude d’Urfé (1501-1558), outre sa charge de bailli du Forez, s’impose sur la scène nationale, fort de la confiance de François Ier qui en fait son représentant au concile de Trente. Son fils, Jacques d’Urfé, se marie avec Renée de Savoie. Ce brillant mariage confirme l’ascension du lignage.
La retraite d’un « gentilhomme champestre »
Parmi les six fils de Jacques, trois s’illustrent particulièrement. Anne, Honoré et Antoine font briller les armes de la famille. Les guerres de religion qui secouent la France à la fin du XVIème siècle laissent des traces dans la famille. Les trois frères prennent le parti catholique et s’engagent aux côtés de la Ligue, mais Antoine trouve la mort dès 1594 au siège de Villerest. Honoré s’illustre avec plus de succès et surtout, quand il ne prend pas les armes, brille par sa plume en rédigeant l’Astrée, célèbre roman pastoral qui marquera profondément la littérature occidentale du XVIIème siècle. La destinée du château et celle d’Honoré ne se croisent que rarement, la Bâtie étant le nouveau berceau familial. C’est son frère, Anne d’Urfé, qui fait du château sa retraite.
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Du château ancestral aux « Cornes d’Urfé »
Le château traverse le XVIIème siècle et la première moitié du XVIIIème siècle sans être très occupé, mais il n’est pas délaissé et la famille continue à l’entretenir. […]. Après six siècles dans la même famille, il est acquis en 1766 par le Marquis de Simiane qui le cède dès 1781 à la famille de Meaux, l’actuelle propriétaire. La tourmente de la Révolution transforme le château en carrière de pierres, où chacun se sert à sa guise et une dégradation inexorable s’amorce. Se transformant petit à petit en ruine au XIXème siècle, son allure de plus en plus décharnée lui vaut une sinistre réputation et le surnom de « Cornes d’Urfé ». Le château est inscrit sur l’inventaire des sites pittoresques en 1946. Il est pris en charge à partir de 1979 par l’Association pour la Renaissance d’Urfé, qui tente d’y faire revivre l’esprit d’un lieu marqué par le temps.
Ouvrage de référence : Norbert GROS, « Urfé, historique du château », 2005 (édité par l’Association pour la Renaissance d’Urfé).
Source : Association Château d’Urfé
Bonjour Le Souffleur de mots !
Très joli site bien mis en valeur
par tes excellentes photographies !
Le commentaire accompagnant est aussi très bien fait !
Du bon travail !
Bonne journée
Rotpier
http://rotpier.over-blog.com
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Merci beaucoup! Pour les commentaires, c’est du copié collé hein et cité bien sur avec sa source!!
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Très belle ruine et quel paysage également!
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Merci. N’est ce pas ? 🙂 Bonne journée à toi
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😉
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Très belle cette forteresse, félicitations au conteur,
l’histoire des lieux est intéressante.
Tes photos avec les mélèzes sont magnifiques…
Belle soirée à toi.
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Merci. Euh le conteur, c’est pas moi hein ! Regarde bien les sources comme tu fais très bien aussi. ;-).
Belle soirée à toi aussi
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Magnificent images! Lots of hiking. 🙂
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Thank you very much! Have you a nice evening
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Les panoramas ! On pouvait voir venir de loin l’intrus, position stratégique.
Encore un beau reportage et intéressant 🙂
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Merci beaucoup
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