Il est 7h20. Les jeunes ont commencé à émerger pour prendre le petit déjeuner. Mais rien n’a été préparé. L’un d’eux a pourtant entendu la voiture de l’éducateur arriver sur le parking du foyer.
Le plus âgé, Séraphin, se rend au bureau de l’éduc’ et aperçoit que des feuilles ont été éparpillées. Et là, stupeur, la fenêtre est grand ouverte. Un petit mot sur la fenêtre écrit avec de la mousse à raser :
« Ciao, les jeunes, débrouillez-vous ! ».
Séraphin appelle ses huit autres camarades pour se mettre à la chasse de Maxime, l’éduc.
Le plus jeune, Dylan, 10 ans, récupère un détecteur de métaux. Parce que Maxime a des dents plombés, cela peut aider, dit-il. Les autres le regardent amusés. Et c’est ainsi que les 9 jeunes sortent de la rue et se répartissent en plusieurs groupes pour le retrouver.
Calvin et Henri, les inséparables font route vers l’étang où Maxime les emmenaient souvent pêcher. Chaque petit groupe avait pris le soin de prendre un talkie-walkie. Les passants étaient ahuris de les voir courir et concerter ensemble. Les habitués du quartier se souvenaient plutôt d’eux comme des chamailleurs sans nom.
Chaque recoin de rue était fouillé et pleins de questions aux passants s’ils n’auraient pas vu un gars barbu avec une boucle d’oreille à l’oreille droite, brun avec une queue de cheval. Une piste est évoquée vers le bois près de l’étang. Echanges par talkie-walkie, ils se retrouvent tous sur une place où trône une sculpture étrange aux milles couleurs. Ils longent l’étang et s’enfoncent dans le parc et là, ils aperçoivent un tissu orange. Dylan remarque une écriture, celle de Karima, une éducatrice :
« Vous êtes sur la bonne voie. Continuez ». Et c’est ainsi qu’ils parcourent des sentiers jonchés de tissus oranges. Et là, Séraphin s’écrie : « M’enfin, les gars, vous ne souveniez plus ? On avait entendu des semblants de chuchotements de la part des éducs qui nous feraient une surprise un jour. »
Soulagés que Maxime n’ait pas fait une vraie fugue. C’est un jeu grandeur nature qu’ils vivent pour la première fois.
Tout en marchant en peu rapidement, ils arrivent enfin dans une clairière où se trouvent un cabanon, et une grande table dressée jonchée de mets. Toute l’équipe éducative dont le chef de service les accueillait en les applaudissant. Parce que les jeunes étaient arrivés ensemble et c’était un défi que l’équipe voulait relever.
Chacun était tout étonné et joyeusement surpris. Ils se précipitent autour de la table pour s’empiffrer de pains aux chocolats, de brioches. Des jus d’orange fait maison coulaient à flots. Maxime fit une photo de cette bande de lurons pour marquer le coup.
Et la journée n’est pas finie pour eux car c’est la fête du foyer.
L’équipe avait pu lancer ce défi après un long cheminement avec chaque jeune, en travaillant sur leurs capacités, leurs savoir-être et savoir-faire.
Malgré cette fête, cela n’empêchera pas les coups de colères dans les prochaines semaines dues aux situations familiales de chacun mais au moins une relation de confiance s’est établie. Néanmoins la confiance se travaille chaque jour.
FIN
(Histoire complètement fictive)
‘fictive’ mais tellement ‘chouette’, ton histoire, vivien! 😉
elle me ramène à l’organisation d’une escapade ‘nature’ le mois dernier où la *confiance* établie depuis presque 25 ans avec nos résidents a permis un plaisir partagé tel que tu le décris 🙂
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🙂 Merci pour ton retour. Ravi que ça te plaise. Belle journée à toi. 🙂
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Voilà, je viens m’inscrire ici à la place de l’autre qui ferme… dans l’attente de nouveaux mots pour m »apprendre à écouter :))
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Merci beaucoup. Au plaisir de vous lire et de vous recroiser 🙂
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