La semaine dernière, j’ai bossé dans un foyer d’accueil médicalisé que je connaissais bien, pendant trois jours d’affilée. Ce fut très appréciable car j’ai pu mieux accompagner les résidents dans leur quotidien avec leurs levers, repas et couchers, et des temps libres pour jouer, échanger. Cela m’a permis aussi de gagner en fluidité dans mes gestes en maniant le palan (ça s’écrit comme ça ?) pour soulever les personnes, puis aussi de mieux comprendre les personnes qui n’ont que leurs visages, leurs regards pour s’exprimer, et parfois leurs gestes parfois saccadés dus à leurs pathologies neurologiques.
En connaissant mieux chacun et chacune, j’ai pu utiliser l’humour même pendant les soins pour dédramatiser la situation, pour alléger le quotidien. Alors évidemment, tout est toujours dans le respect de la dignité de la personne, jamais dégradant.
Mercredi dernier, au coucher, un résident veillait sur son lit tard et j’ai du revenir plusieurs fois venir le voir car un truc le gênait. J’étais déjà tout seul en attendant d’aller à la relève. A la énième fois, je lui lance : »Dis tout de suite que je te manque, hein! ». Fou rire de sa part !
J’ai découvert un chouette jeu adapté apporté par l’éducatrice sportive et l’animateur du foyer. Un jeu de fléchettes relié à une ficelle que la personne doit lâcher avec son doigt. Bien sûr la flèche se balance et doit être lâché au dernier moment. Un sacré challenge ! C’est du matériel qui prend de la place mais nécessaire pour permettre aux résidents de s’adonner aux activités qui leur corresponde.

Ce n’est pas parce qu’une personne est très dépendante, ne peut pas parler ni se servir de ses mains qu’il ne peut pas avoir du loisir. Cela demande de la créativité certes mais tout est possible. Je me souviens qu’avec l’un deux, je lui avais mis une comédie musicale : « Mozart l’opéra Rock ». Il avait beaucoup apprécié et cela se voyait avec son sourire.
Puis pour une autre personne, j’ai fait de la lecture car elle ne pouvait pas tenir un livre. Elle avait dans sa chambre, une jolie petite bibliothèque.
Ne jamais oublier, en tant que professionnel, que c’est leur lieu de vie, leur quotidien et qu’ils ont droit au plus de confort possible, de délicatesse, de tendresse, de chaleur humaine. Même si par moments, leurs comportements peuvent nous agacer, nous fatiguer.
Je souhaite pleins de courage à mes collègues qui accompagnent ce public au quotidien. (Même ceux qui travaillent avec d’autres publics difficiles aussi 😉
Alors, quels sont vos jeux, sports que vous avez les plus adaptés ?
Frères humains … merci de rendre le monde plus beau 🙋
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ils ont été comme nous (jeunes, vaillants…) et nous seront peut être comme eux…Ils ont droit au même titre que nous à de la bienveillance et pouvoir encore rire. Un beau métier que tu fais là. Bonne soirée
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