Bonjour à tout le monde, j’ai eu une semaine tellement dense et tellement hétéroclite que je ne sais pas par où commencer.
Tout d’abord, je suis intervenu une semaine entière dans un même établissement. Un lieu que je connaissais déjà. J’avais déjà échangé avec les responsables et certains éducateurs / éducatrices. (Non, je ne ferai pas d’écriture inclusive, illisible pour la reconnaissance vocale à destination des nons-voyants).
Le lundi, j’ai démarré sur les chapeaux de roue. J’ai découvert que les jeunes étaient différents pour chaque temps de la journée et pour chaque activité. Ah oui, c’était le secteur ados. Toujours déficients intellectuels et certains avec des troubles autistiques.
Le matin, je me suis retrouvé avec trois jeunes d’un autre groupe pour de la détente-relaxation. Trois jeunes aux profils très différents et j’ai eu un peu de mal à poser un moment tranquille. J’avais mis de la musique douce (du Bach, puis du René Aubry et du Ludovico Einaudi). A la fin de la matinée, j’étais très agacée par mon impuissance face aux jeunes qui ne se posaient pas. Normal, ils ne me connaissent pas dont leurs angoisses s’est traduites par de l’agitation. Le lendemain, celle que je remplaçais m’avait assurée que la séance était souvent difficile.
L’après-midi, j’ai animé un atelier arts plastiques avec 5 jeunes d’autres groupes. Vous me voyez avec des pinceaux ou autres outils manuelles ? On m’a donné champ libre. Donc je leur ai fait du coloriage.
En fin de journée, j’étais à la limite de ne pas vouloir revenir pour la suite de la semaine tellement j’étais énervé.
Finalement, je m’étais rendu compte, après relecture, que je n’étais pas disponible intérieurement pour d’autres raisons. Alors chez moi, après le coucher de ma fille (vaut mieux après, pas avant sinon, ça annule tout), j’ai fait un bon temps de méditation, de recentrage. La nuit porte conseil. Toujours.
Faire le ménage en soi pour se rendre disponible aux autres, c’est essentiel. C’est une évidence mais parfois on l’oublie quand on a la tête dans le guidon.
C’est ainsi que j’ai pu continuer la semaine avec le mardi qui fut plus calme et dynamique avec des temps en duo avec d’autres éducateurs. J’ai beaucoup apprécié les échanges sur nos pratiques éducatives et parfois sur nos passions que nous pouvons transmettre aux jeunes.
Le mercredi fut particulier car j’ai remplacé deux fois une heure des éducateurs qui étaient en entretien familiale. Pour une jeune, ce ne fut pas simple car elle ne me connaissait pas donc parfois se réfugiait dans un bureau d’un éduc qui a accepté de la prendre pour l’apaiser. Ce fut entendu.
Le jeudi, ce fut plus posé. J’ai pu être en électron libre et intervenir dans un groupe où il y avait besoin. J’ai eu l’occasion d’échanger avec d’autres éducatrices. Puis anecdote, des hommes d’entretien avaient besoin d’un quatrième paire de bras pour transporter une machine à laver avec un diable. On ne ricane, merci. J’ai donc aidé avec plaisir dans le quotidien de cet établissement.
Et le vendredi, j’ai découvert un nouveau secteur, les jeunes adultes qui vont aller en ESAT. Et là, très bon moment avec les éducateurs spécialisés techniques et une éducatrice coordinatrice. Ce fut très appréciable avec des jeunes bien autonomes (presque). Du bon boulot éducative a été fait. (Je fais attention à ce que je dis, ils vont sans doute me lire. Nan, je rigole. C’est sincère).
Bref, une semaine bien riche, très variée, pas facile avec l’organisation des groupes pour un remplaçant que j’étais.
Alors, la suite ? Je pars une semaine en vacances bien méritées. (sous la pression de ma femme, si si, je vous assure ! ) Faudra attendre deux semaines pour avoir une prochaine chronique.