La journée de folie d’un djeun

Je te jure. Ce matin, mon réveil sonne à 6h. Je me lève comme un zombie .

Pourtant j’avais pas réglé le réveil. Je prends des céréales.

En fait, ce sont des épinards en croquettes.

J’entends des miaulements. C’est mon clébard qui réclame un bizou.

J’essaie de comprendre ce qui se passe mais mon cerveau ne répond pas.

Je prends mon sac pour aller en cours et je monte dans le bus. Personne.

Putaing, oh, y a bien cours aujourd’hui. Y se passe quoi ?

Le chauffeur est un robot. Le bus démarre en trombe en marche arrière.

Je m’agrippe comme je peux sans rien comprendre. Et là, le bus s’envole.

Les vitres explosent et une ceinture vient m’enlacer. Je reste suspendu

Car le bus monte comme une fusée. Je vois mon quartier de très haut.

C’est quoi ce délire ? Et là, Le bus disparait et me retrouve seul accroché à un fauteuil.

Je suis suspendu dans l’air sans tomber. Je plane complètement par-dessus des quartiers.

Personne dans les rues. Et là, une horde de corbeaux me transporte encore plus loin.

Un aigle royale s’agrippe à mon sac à dos et me dépose sur un volcan en éruption.

Rien ne me brule. Je suis tellement angoissé que je suis tétanisé. Un cauchemar sans doute.

Une cage de glace m’enveloppe sans fondre malgré la lave qui s’écoule sous mes pieds.

Une forte rafale me soulève. Je rebondis des milliers de fois. Je suis complètement sonné.

Et là, je me retrouve devant une cabane tout déglinguée. Je franchis la porte.

Une immense salle de ouf avec des buffets à perte de vue. Une foule de lutins et de trolls.

Des fées virevoltent dans tous les sens. Le délire est encore plus délire. Du métal rock !

Des manchots jouent de la guitare électrique et de la batterie.

Tout un orchestre avec des musiciens tout aussi tordus comme des cors de chasse.

On me donne une mitraillette et on m’ordonne de tirer. Je refuse. Une forte migraine

Qui m’impose de tirer. Je le fais. Pleins de bonbons et chamallows arrosent la foule.

Je m’effondre de fatigue dans un fauteuil rempli de chocolats et de caramels.

Tout noir. Sensation de vertige.

On me réveille. Un éducateur me murmure avec douceur :

« Toi, tu t’es encore shooté ».

2 réflexions sur “La journée de folie d’un djeun

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