Les couloirs sont mes domaines de jeux, de présences auprès des résidents qui circulent, ou bien ceux qui sont juste au seuil de leur chambre.
Le nombre de fois que je parcours ces couloirs entre les étages, en passant par les escaliers! J’évite les ascenseurs par souci écologique et pour faire du sport 😀
Parfois, quand passent des collègues, je fais une courbette, un geste cordial ou exagéré pour ajouter une touche d’humour selon les humeurs de chacun et leur caractère aussi. Je ne fais pas les mêmes blagues à tout le monde! Je m’adapte. Parfois, je place des mots d’encouragements.
Je chantonne aussi dans les couloirs. Je tente de passer incognito mais avec ma délicatesse légendaire, cela ne marche pas.
Bref, cette semaine, j’ai beaucoup échangé avec certains résidents pour le journal de la résidence qui va paraitre mercredi prochain. C’était sur le thème de l’automne.
J’ai beaucoup apprécié cette phrase entendue d’un résident :
‘J’aime l’automne pour ces couleurs ocres mais je ne l’aime pas car il précède l’hiver que je déteste. »
Une autre personne m’a confié ses souvenirs d’adolescents quand il faisait les vendanges dans le Beaujolais.
Ce jeudi, j’ai pas mal lu des contes de Nouvelle-Zélande avec la Légende du Kiwi. Je pourrai vous la réciter presque par coeur ! Pourquoi presque ? Certains noms d’oiseaux en maori sont un peu dures à dire 😀 genre : Pipiwharauroa ! Je me suis bien amusé à faire plusieurs voix!
En début d’après-midi, j’avais réuni avec succès trois personnes dans un salon et ce fut une réussite en terme de lien social car elles ont pu échanger après même si par moments c’était un dialogue de sourds. (Domaine que je connais très bien !)
Etre animateur dans une EHPAD, c’est vraiment une vocation. On ne peut pas le faire que pour gagner des sous. (Enfin, pour le peu qu’on gagne!). Je dirai même plus quand il s’agit de prendre soin des personnes âgées dépendantes. On se doit être formé, sensibilisé, supervisé pour relire nos pratiques.
Très bonne semaine à vous et à très bientôt
On veut la bande-son, on veut la bande-son !! 😉
Bonne journée !
J’aimeAimé par 2 personnes
Je vais essayer ça ! 😅😅
J’aimeAimé par 1 personne
😀 Merci Vivien !
J’aimeAimé par 1 personne
Super ! Belle journée à toi 🌞
J’aimeAimé par 1 personne
Ton engagement me fait penser à cette chanson de François Béranger, pleine d’empathie …
François Béranger
LE VIEUX
Paroles et musique: François Béranger, 1974
Combien d’entre nous on vu
Le vieux qui passe dans la rue,
Épouvantail tout gris
Que la cité a exclu.
La rue et les gens et le monde
Vont bien trop vite pour lui.
Dans ses yeux absents d’enfants,
Ne passe que l’effroi du temps.
Pour descendre et remonter
Six étages d’escaliers,
Il faut l’éternité.
Quelle faute a-t-il pu commettre,
Le vieux tout gris qui traîne
Ses vieux membres rassis?
Combien d’entre nous ont fait
Quoi que ce soit de palpable,
Un geste, un mot, un sourire
Pour le raccrocher à nous?
La vieillesse nous fait frémir.
On ne veut pas croire au pire.
Nos yeux ne retiennent d’elle
Qu’une image irréelle.
Mon vieux à moi, tous les mois,
Va à tout petits pas
Empocher sa pension.
Il se ménage au retour
Un détour insolite
Chez le glacier du coin.
Quand je serai vieux et tout seul,
Demain ou après demain,
Je voudrais, comme celui-là,
Au moins une fois par mois,
Avec mes sous, si j’en ai,
M’acheter une glace à deux boules
Et rêver sur leur saveur
A un monde rempli d’enfants
Mais peut-être que pour nous,
Nous les vieux de demain,
La vie aura changé.
En s’y prenant maintenant,
Nous même et sans attendre,
A refaire le présent.
Je donne à ceux qui sourient
Et qu’on bien le droit de sourire
Rendez-vous dans vingt, trente ans,
Pour reparler du bon temps.
J’aimeAimé par 1 personne
Très bonne idée, la bande son !
J’aimeAimé par 1 personne
Changer de regard, de représentation sur « les vieux » qui font peur est important, primordial pour leur laisser la place qu’ils méritent celle d’avoir vécu avant nous et d’avoir tellement de chose à partager et à nous apprendre. Savoir écouter, regarder, aider, être bienveillant envers nos aînés devenus fragiles et qui ont besoin d’une épaule, d’une bras, d’une main, la notre pour continuer à sourire, à avancer et ne pas dépérir.
Tout un programme…
J’aimeAimé par 1 personne